En dépit de ses ressources propres, qui font d'elle l'une des communes les plus riches de la wilaya, la localité d'Azazga n'a pas résorbé les retards enregistrés depuis une quinzaine d'années. La commune d'Azazga (37 km à l'est de la ville Tizi Ouzou) tente de rattraper le retard dans son développement. Disposant d'importantes ressources, cette commune de 35 000 habitants, a cependant enregistré de nombreuses défaillances en certains secteurs comme l'assainissement dans les villages, l'hygiène publique, la réfection des routes et autre lancement d'une zone d'activités, indispensable pour la localité. Certains projets, dont 7 foyers pour les jeunes, sont en cours de réalisation, alors qu'une importante infrastructure sportive est en voie d'achèvement au lieudit Tirsatine. La commune se doté également d'un centre culturel dont le chantier, lancé en 1997, a quasiment atteint sa phase finale. Pour le chef-lieu de la municipalité, qui bénéficie en outre d'un important programme d'habitat, il a été inscrit la réalisation d'un institut de formation professionnelle et un projet de centre de loisirs. M. Youcef Mezouani, le P/APC d'Azazga, indique que la crise du logement perdure toujours dans la région. Selon lui, près de 5 000 demandes de logement restent à satisfaire. Par ailleurs, en raison de la non application du plan de circulation et faute de parking, le trafic automobile dans ce chef-lieu de daïra est devenu très infernal. Depuis février 2007, la localité vit aussi un autre problème, difficile, du glissement de terrain. Ighil Bouzal et Thadarth, villages situés au nord de la ville d'Azazga, classés «Zone rouge», sont les lieux les plus touchés par ce phénomène. La Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de Tizi Ouzou a été sollicitée pour y remédier, mais, selon le maire, «une étude technique ponctuelle du sol a été refusée par cette direction, qui suggère plutôt une étude générale dont les frais dépassent les moyens financiers de la commune», indique notre interlocuteur, relevant un certain «paradoxe», du fait que «la DUC refuse toute autorisation de construction ou financement de l'étude nécessaire pour déterminer le mode de construction dans cette zone dite rouge». Un autre grand problème persiste pour la commune d'Azazga, à savoir le défaut d'une décharge publique. Cette situation fait que la commune soit toujours confrontée à la prolifération des décharges non contrôlées. L'inscription d'un Centre d'enfouissement technique (CET) sur des sites proposés pour sa mise en place est souvent confrontée aux oppositions de certains citoyens, notamment ceux habitant les alentours. «Il est impératif de trouver une solution durable et définitive à ce problème. Et la responsabilité des pouvoirs publics n'est pas négligeable dans ce cas de figure, sachant que ce ne sont pas les citoyens ou les comités de villages qui peuvent initier des projets de cette envergure», pense de son côté le président de la coordination des comités de villages d'Azazga, M. Mouloud Sarni. Pour l'heure l'APC a aménagé, provisoirement sur son propre fonds, une fouille pour une décharge d'ordures ménagères au lieudit Agouni N'souk. En matière de raccordement au réseau téléphonique, la région d'Azazga connaît aussi un retard. En effet, hormis Cheurfa et Ait Bouada, les autres villages n'ont pas encore accès au téléphone fixe et donc à la connexion internet.