De nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou n'arrivent pas à se débarrasser du stress hydrique. Eté comme hiver, les pénuries d'eau surviennent sans crier gare, plongeant dans le désarroi des milliers de foyers qui pensaient avoir fini avec ce problème depuis la mise en service du barrage de Taksebt. Le transfert des eaux de cette importante infrastructure hydraulique vers les localités de Fréha et d'Azazga remonte à juillet 2007. Cependant, les pannes sèches ne manquent pas de perturber la vie quotidienne des citoyens. Cela a été le cas vendredi et samedi derniers où une coupure d'eau potable a été enregistrée à Azazga. En l'absence d'explications sur cette rupture de l'alimentation survenue pendant le week end, les consommateurs observent seulement que la panne est arrivée après les intempéries du vendredi. Les incidents d'ordre électrique entraînant la perturbation de l'AEP est le scénario classique expliquant les perturbations dans la chaîne de distribution. En attendant la consolidation des moyens d'alimentation, les citoyens devront encore avoir recours aux bidons d'eau et même aux citernes, lorsque la bourse familiale le permet. Au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, les défaillances sont encore plus marquées. Des villages comme Ivahrizen, Bouhadj et Bouaita, dans la commune de Mkira, sont sans eau depuis plus d'une semaine. Pourtant, la région est concernée par le transfert des eaux, depuis juin dernier, à partir du barrage de Koudiat Acerdoune (sis dans la wilaya de Bouira). Le réseau a été officiellement inauguré il y a une quinzaine de jours par le ministre des ressources en eau. Dans l'esprit des hautes autorités, le problème est résorbé et les foyers sont normalement alimentés en eau. La formule «De l'eau H 24» est d'ailleurs réitérée à maintes reprises, s'agissant du chef-lieu de wilaya, où les pannes ne sont pas enrayées, ainsi que dans les nombreuses localités rurales. La vétusté des réseaux de distribution reste le maillon faible du dispositif d'alimentation en eau potable. L'inscription des projets de rénovation des canalisations, en programme sectoriel, est difficilement obtenue en dépit des demandes formulées par les collectivités locales. L'insuffisance des moyens humains et matériels des services techniques chargés de l'entretien du réseau à travers les localités est également l'un des problèmes qui demeurent posés. Les efforts en matière de communication n'arrivent pas à couvrir les lacunes observées sur le terrain.