Prévu pour hier, le verdict de l'affaire dite de la Snta ne sera pas prononcé avant le 18 de ce mois selon une source proche de la cour d'Oran qui n'a pas donné plus de précisions sur ce report. L'affaire, qui est déjà passée en première instance et dont l'accusé numéro un n'est autre que le directeur régional (Ouest) de la société nationale du tabac et allumettes, a été rejugée en appel le 27 septembre dernier. Le mis en cause et ses quatre co-accusés et ex- employés de cette entreprise publique sont poursuivis de dilapidation et de détournement de deniers publics dont la somme est estimée à près de sept cents millions de centimes. Ils ont été condamnés par le tribunal correctionnel de la cité Jamel à deux ans de prison ferme assortis d'une forte amende. Le parquet de la République reproche au mis en cause d'avoir détourné une somme de 68 millions de centimes représentant des frais de missions «qui n'ont jamais eu lieu», surfacturation évaluée à 600 millions de centimes et destinée à l'achat de fournitures de pièces de rechange et, enfin, la signature d'une convention illégale avec un opérateur privé spécialisé dans la maintenance mécanique sans en aviser la tutelle. Les faits, consignés dans les documents à charge, se sont produits entres les années 2003 et 2007. La direction générale de la SNTA s'était constituée partie civile, rappelle-t-on.