Cela ne fait plus aucun doute: la troisième édition du Festival du théâtre maghrébin (du 6 au 11 octobre), qui a été clôturée lundi soir, n'a pas trop convaincu les amateurs du quatrième art. La déception se lisait, d'ailleurs, sur le visage des quelques praticiens du théâtre venus assister à la cérémonie de clôture où l'on s'est contenté de ramener un groupe de musique andalouse pour combler le vide créé par la défection d'un grand nombre de troupes théâtrales. Un public peu nombreux s'est déplacé au théâtre pour une manifestation qui est loin d'avoir une dimension maghrébine. Sur les cinq troupes maghrébines annoncées, en grande pompe, pour cette troisième édition, seule la troupe de Hammam Sousse (Tunisie) a fait le déplacement. C'est elle, d'ailleurs, qui a remporté le Burnous d'Or, grand prix de ce festival, pour lequel quatre autres troupes seulement étaient en compétition, à savoir la Coopérative Eddik et Fen El Khachaba (Sidi Bel Abbès), Masrah Chlef et la troupe de Masrah El Tadj de Bordj Bou Arreridj. Aucun argument valable n'a été donné par les organisateurs quant à cette défection qui, assurément, relance de nouveau le débat sur l'utilité de tenir de telles manifestations ayant nécessité des budgets faramineux. Signalons, par ailleurs, que le meilleur prix d'interprétation masculine est revenu au talentueux Hocine Bensmicha et le prix de la meilleure mise en scène à son père, Kada Bensmicha, de la Coopérative Eddik.