Des pédiatres algériens qui prenaient part, le 11 et le 12 octobre, à un séminaire, organisé à Tunis, par le producteur pharmaceutique Pfizer, ont fortement recommandé l'intégration de la vaccination pneumococcique dans le programme de prévention publique. Avec l'espoir d'éviter beaucoup de décès des enfants. Tunis De notre envoyé spécial En Algérie, 14% des décès des enfants de moins de 5 ans sont causés par la pneumonie (infection du poumon). Et, la moitié de ces pneumonies est causée par le pneumocoque». C'est ce qui a été affirmé lors de ce séminaire auquel ont pris part des journalistes algériens et tunisiens. Le pneumocoque est une dangereuse bactérie. Le germe peut se présenter sous 90 différentes souches mais seules 15 d'entre elles sont dangereuses. Le pneumocoque tue chaque année plus de 1,6 million de personnes dans le monde, dont 700 000 à 1 million d'enfants de moins de 5 ans. Depuis dix ans, un vaccin antipneumocoques est disponible dans les pays riches mais pas en Algérie, à l'instar de bien d'autres pays en voie de développement. «Le nouveau vaccin appelé Prevenar 13 confère une protection élargie à 6 nouveaux stéréotypes pour assurer la couverture de 80% de chances d'immunité au lieu des 64%, jusque là assurées chez l'ancien vaccin Prevenar 7 qui ne protège que contre 7 souches», explique Mark Fletcher, directeur scientifique de Pfizer-France. Le vaccin protège les enfants contre les maladies liées au pneumocoque telles que la méningite, la septicémie ou bactériémie (bactéries dans le sang), la pneumonie et l'otite moyenne aigüe (infection de l'oreille). «Le pneumocoque est la première cause de surdité acquise chez l'enfant. Un enfant sur trois, qui en sont atteints, présente des séquelles invalidantes et lourdes telles que le retard mental», précise le Dr Fletcher qui ajoute que «la pneumonie tue plus d'enfants que toute autre maladie, plus que le sida, le paludisme et la rougeole réunis». «Selon l'OMS, les pathologies pneumoccociques sont la première cause de mortalité évitable par un vaccin dans le monde, chez les enfants de moins de cinq ans», soutient Mohamed Benabdellah, directeur médical de Pfizer-Tunisie. La méningite à pneumocoque est mortelle dans 11% des cas et entraîne des séquelles neuropsychiques dans 30% des cas. Le pneumocoque est responsable d'au moins 30% des otites moyennes aiguës, très fréquentes chez les enfants entre 6 mois et 3 ans. L'Algérie et la Tunisie vont-elles intégrer le vaccin contre les infections à pneumocoque dans leurs programmes de prévention publique ? «Nous espérons que ce sera le cas bientôt», souhaite M. Benabdellah. Et ce dernier de relater qu'«en Tunisie, le vaccin Prevenar 7 n'est disponible que dans le privé». «En Algérie, le processus d'enregistrement et d'obtention de l'autorisation (AMM) de la mise sur le marché du Prevenar 13 est en cours. Le processus est en bonne voie», affirme de son côté Nedjma Iaoudarene, de Pfizer-Algérie.
