Dans le cadre du programme spécial d'alimentation en gaz naturel de la région d'Azazga, à l'instar des autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou, lancé il y a plus d'une année, deux entreprises ont été désignées, conformément à la réglementation, par la DMI (direction de wilaya des mines et de l'industrie) pour mener à terme ce projet devant toucher le village Aït Bouada (1200 habitants), en passant par Cheurfa N-Bahloul (commune d'Azazga). Ainsi, l'entreprise SOREL, qui assure, dans sa part du marché, le raccordement pour environ un quart de ces 1200 foyers, en plus de l'acheminement du gaz pour Cheurfa Bahloul, village voisin, jusqu'à la limite du lieudit Rabta, a achevé sa partie dans les délais. Les essais techniques de la pression qu'elle a effectués ont été concluants. En revanche, la seconde entreprise chargée du raccordement du reste de la population, soit environ trois quarts desdits foyers, ne s'est jamais manifestée malgré d'incessantes interventions du comité du village auprès des services directement concernés par ce projet qui rentre dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique, souligne le comité du village d'Aït Bouada dans sa réclamation adressée aux pouvoirs publics, notamment au premier magistrat de la wilaya. Dans son document, ce comité fait également part aux pouvoirs publics de «la situation inextricable» dans laquelle se retrouve la population de ce grand village dans la commune d'Azazga après accumulation, par cette seconde entreprise, d'un grand retard estimé à plus de 15 mois. Se demandant s'il faut attendre encore une décennie pour voir le reste du projet réalisé, le comité d'Aït Bouada sollicite des autorités de la wilaya à user de leurs prérogatives pour instruire et exhorter l'entreprise défaillante sur la nécessité d'entamer et d'accélérer les travaux de canalisation du gaz pour la partie restante, une préoccupation qui focalise actuellement l'esprit mécontent de l'ensemble de la population concernée. D'autant que, rappelle le même comité, le parachèvement de ce projet conditionne aussi le lancement des autres programmes retenus, comme le bitumage du tronçon de route desservant le village, dont l'état de dégradation est tel qu'il fait subir un véritable calvaire à tout usager.