Dans une déclaration rendue publique, les habitants des villages Tighilt, Wahiber et Lassiakh, dans la région d'Aït Bouadda, relevant administrativement de la daïra d'Azazga, montent au créneau pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié “d'un retard considérable dans la réalisation du projet d'alimentation en gaz de ville de leurs villages respectifs qui renferment près de 800 foyers”. Un retard causé, selon ces villageois, par l'entreprise réalisatrice du projet qui n'a pas encore entamé les travaux. “L'appel d'offres a été lancé conformément à la réglementation en vigueur. La direction de l'industrie et des mines (DMI) a attribué ce projet à une entreprise spécialisée dans le domaine et qui a reçu l'ODS (Ordre de service). Cependant, l'entreprise chargée du raccordement de la majorité des foyers, à savoir le centre du village, ne s'est jamais manifestée à ce jour, malgré nos incessantes et différentes interventions auprès des services concernés. Devant cette situation de blocage, le village d'Aït Bouadda devra-t-il encore attendre une autre décennie pour voir le projet réalisé ?” s'interrogent les comités de village. Pis encore, le comité de village, dans une déclaration, dont une copie a été adressée au wali de Tizi Ouzou, “parle d'autres projets bloqués, telle que le bitumage du reste de la route qui devient quotidiennement un calvaire vu son état de dégradation avancée et les nombreux désagréments et perturbations que subissent les usagers de ce tronçon”. Contacté par nos soins, le président de l'un des comités de village rédacteur de la lettre, a déclaré que “ce projet traîne depuis plus de 15 mois déjà, en raison d'une entreprise qui a failli à ses engagements. Ceci, malgré les facilités et les avantages que nous avons octroyés aux responsables de cette entreprise notamment deux habitations pour loger les ouvriers et le chef du projet, pendant la durée de la réalisation des travaux, sans bien sûr de frais de location.” Notre interlocuteur ajoute que : “Devant cette situation de blocage et de peur de passer un autre hiver sans gaz de ville, les habitants envisagent d'entreprendre des actions de rue”. Il est à signaler que le gaz naturel reste le seul remède pour chauffer les foyers en période hivernale caractérisée dans ces régions montagneuses par des hivers glaciaux et rigoureux où la température saisonnière ne dépasse pas les trois degrés.