Suivant les statistiques détenues par les services communaux, en particulier la fourrière canine, un total de 1 500 chiens errant ont fait l'objet d'éradication, au courant de cette année. Les services vétérinaires, relevant de la direction des services agricoles, ont abattu, de leur côté, quelque 850 chiens errants, à la même période. Pourtant, les habitants de plusieurs quartiers d'Oran ne cessent de se plaindre de l'inflation de ce phénomène, notamment avec les tas d'ordures ménagères cumulées dans les moindres coins et recoins des cités où les animaux errants en général y trouvent un refuge de fortune. Les services communaux, pour leur part, affirment que leurs moyens humains et matériels sont très limités et pour le captage des animaux errants et pour la collecte des ordures ménagères pour lesquelles ils font appel à la citoyenneté des habitants pour s'en débarrasser durant les horaires de passage des camions à ordures. Certains habitants de cités, connaissant le phénomène des chiens errants, dont Haï Sabah, Haï Yasmine, Haï Daya et Haï Nour, disent, de leur côté, que c'est un problème de santé publique que les autorités concernées doivent sérieusement prendre en charge, d'autant plus que le nombre de victimes de ce phénomène est assez important, soit 11 décès par transmission de rage de l'animal à l'homme et plus de 250 morsures d'animaux errants, ces dernières années. Comme les services communaux et les citoyens se rejettent la balle de la responsabilité et la citoyenneté, la solution de ce problème reste suspendue.