Après le mouvement de protestation organisé pour réclamer le retour du président de l'APC, des citoyens ont été auditionnés par le juge d'instruction. 19 personnes, considérées comme étant «en fuite» après le sit-in observé devant le siège de l'APC de Talassa, il y a quelques semaines, comparaîtront, lundi prochain, devant le tribunal de Ténès. C'est ce qu'a décidé le juge d'instruction après avoir auditionné, avant-hier, lundi, les personnes en question. Celles-ci auraient réfuté les accusations portées contre elles, indiquant qu'elles n'avaient jamais fui leur localité après le mouvement de protestation organisé par des citoyens pour réclamer le retour de leur président d'APC. Elles étaient recherchées après l'intervention des forces de la gendarmerie et la levée du siège de l'édifice communal. Celui-ci, pour rappel, avait fait l'objet d'un retrait de confiance de ses pairs. Rappelons aussi que le P/APC et 11 autres citoyens de la commune de Talassa ont été arrêtés et jugés récemment par le tribunal de Ténès. Le maire a été condamné à six mois de prison avec sursis, 5 citoyens à deux mois de prison avec sursis et les 6 autres ont bénéficié de la relaxe. Ils étaient poursuivis pour les chefs d'inculpation «d'incitation à attroupement et d'attroupements non autorisés». Un sit-in pacifique Les mis en cause ont rejeté ces accusations, déclarant avoir agi et organisé ce sit-in pacifique juste pour réclamer le retour de leur P/APC qui a été, selon eux, victime «d'un règlement de comptes». Si le P/APC a été arrêté chez lui, devant son épouse et ses enfants, les autres personnes ont, quant à elles, été appréhendées devant le siège de l'APC. Que s'est-il réellement passé ? En septembre dernier, le président de l'APC, Abdelkader Rekkab, qui est très estimé par la population locale, avait été démis de ses fonctions pour les raisons citées plus haut. Juste après l'installation de son successeur, issu de la même assemblée communale, des centaines de citoyens se sont rassemblés devant le siège de la daira, puis celui de l'APC, pour dénoncer cette décision et réclamer la réintégration de l'ancien maire. Le sit-in a duré quatre jours avant que les gendarmes n'interviennent, sur réquisition de la wilaya, pour déloger par la force les protestataires, dont certains ont été traînés devant les tribunaux. On connaît la suite…Pour beaucoup, ce malheureux épisode aurait pu être évité si l'administration avait su gérer ce conflit dans l'intérêt général, tout en respectant la volonté populaire.