La passivité adoptée par la direction nationale du parti FLN dans le traitement de la crise qui secoue depuis plus d'une semaine son parti a été mal perçue par les 54 mouhafedhs, dont plusieurs ont fait l'objet d'un «putsch». Selon des sources FLNistes, la plupart des responsables locaux envisagent de déposer une démission collective à l'effet d'exercer une pression sur leur secrétaire général Abdelaziz Belkhadem pour l'emmener à prendre des mesures disciplinaires à l'encontre «d'indu-occupants» des sièges, locaux des mouhafadhas. La situation inconfortable dans laquelle se trouve actuellement Zitouni Mohamed Salah, sénateur et mouhafedh de Annaba délogé de force de son «temple» par ses opposants et débouté par la justice après une plainte déposée en référé, a fait accentuer les craintes des autres mouhafedhs. D'autant plus que le mouvement de révolte est devenu contagieux ces derniers jours et a fait tache d'huile à travers les autres wilayas. Même les propos rassurants du secrétaire général à travers la presse n'ont pas eu l'effet escompté.