Après l'action revendicative du 17 octobre dernier, et comme prévu, les forestiers, cadres et agents, ont reconduit leur sit-in d'une demi-journée, hier, à l'occasion de la journée nationale de l'arbre, en organisant un grand rassemblement au niveau de la conservation des forêts. «Le collectif des travailleurs, conscient de la légitimité et de la justesse de ses revendications socioprofessionnelles, a répondu dans une très large mesure au mot d'ordre de protestation», a estimé Boubekeur Siari, coordinateur de wilaya du syndicat national des forestiers et assimilés (SNFA), affilié à l'UGTA. Et d'ajouter que «la corporation, activant tant au niveau du siège de la conservation que dans les circonscriptions, a adhéré à 100% au mouvement de protestation». Il en sera de même à Guelma, puisque la pression est montée d'un cran, hier, car, visiblement, le dossier traitant le projet de statut particulier des forestiers, en souffrance depuis 6 mois, n'a pas encore abouti. Selon les représentants de la section syndicale, l'arrêt des actions de protestation est tributaire de l'annulation officielle par la direction de la Fonction publique des dispositions visant la rétrogradation des personnels ainsi que la perte des acquis, notamment ceux cités dans le décret 91.255, conforté par l'ordonnance 03.06 du 16 juillet 2006. Selon certaines sources, le président de la République a été destinataire d'une requête faisant ressortir les préoccupations des forestiers à l'échelle nationale. D'après nos interlocuteurs, leur ministère de tutelle en l'occurrence l'agriculture n'a rien fait pour les soutenir. En clair, les gardes forestiers ne peuvent être que des paramilitaires en uniforme, dotés d'une arme pour protéger la forêt particulièrement des braconniers et charbonniers. A Tébessa, le secrétaire du bureau syndical de la wilaya a avancé un taux de participation de 95%, et devant l'absence de toute réaction de la part des services de la fonction publique à l'effet d'activer la promulgation du statut particulier des corps spécifiques à l'administration des forêts, le bureau exécutif du SNFA (syndicat national des forestiers et assimilés) a fixé, dans un communiqué sous le n°4, le 10 novembre prochain comme date butoir, à l'effet de se prononcer sur le mouvement de grève ou d'y surseoir en cas d'une évolution jugée positive.