Cet ouvrage, datant de 1906, a subi une dégradation importante. Sa remise en état s'est avérée indispensable, tant sur le plan de sa conservation en tant que patrimoine, que sur celui de la sécurité des personnes. C'est depuis plus d'un mois, que les travaux de réhabilitation du pont Hachhouch, reliant le quartier de Bab El Kantara à la cité Emir Abdelkader, ont commencé. Cet ouvrage, datant de 1906, selon les propos de certains riverains, a subi une dégradation importante. Sa remise en état s'est avérée indispensable, tant sur le plan de sa conservation en tant que patrimoine, que sur celui de la sécurité des personnes. Les travaux de réhabilitation consistent, notamment au confortement des arches de l'ouvrage et à la remise à neuf de sa surface endommagée. Un budget de 10 MDA (millions) aurait été dégagé pour ce projet, mais, selon des sources proches de l'entreprise chargée des travaux, il s'agirait plutôt de 7 MDA. En tout état de cause, les travailleurs s'en sont mal trouvés une fois les tâches lancées. En effet, de sérieux désagréments les ont amenés à faire des acrobaties pour pouvoir travailler sans contraintes. Ils ont été forcés, a-t-on appris sur les lieux, de dévier le cours d'une fuite dont l'eau s'écoule depuis 3 ans et pour laquelle les habitants n'ont eu de cesse à demander l'intervention des services de la SEACO, mais en vain. Ils ont ensuite sollicité le maire, qui leur aurait «par son silence, fait comprendre que c'est un problème qui le dépassait». Aujourd'hui, les inquiétudes des riverains sont centrées encore plus sur l'absence de travaux d'assainissement du ruisseau coulant sous le pont. Pour eux, les causes ayant entraîné la dégradation du pont ne sont pas uniquement liées à l'absence, depuis 1962, de maintenance de l'ouvrage, mais à celle du curage du ruisseau, qui charrie tous types d'objets hétéroclites. Ils s'interrogent aussi: «ne faillait-il pas d'abord lancer une opération de nettoyage du lit du cours d'eau avant d'entamer les travaux de réhabilitation?». De visu, nous avons constaté que les eaux usées débouchant du Centre national de formation du personnel pour handicapés (CNFPH) se déversent directement dans le ruisseau. «Elles se déversent depuis que le centre a été réalisé», nous affirme, navré, un résident. Les odeurs puantes qui se dégagent des lieux renseignent sur les risques sanitaires encourus par la population, surtout les enfants. «Nos gamins sont devenus allergiques et développent des formes d'eczéma», nous dit-on. On se demande vraiment si la commune de Constantine dispose d'un bureau d'hygiène, qui veille à la salubrité de l'environnement ? La preuve en est que les avaloirs installés au niveau des rues menant au pont Hachhouch sont bouchés. « Ils le sont continuellement », nous le confirme un habitant du quartier, qui soulèvera, l'absence d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales au niveau du pont. La réhabilitation de l'ouvrage est, à présent incertaine, si l'on croit les appréciations des habitants. Que diront alors les responsables ?