Dans une pétition rendue publique, hier, (copie remise à El Watan), 72 militants du parti des travailleurs déclarent leur démission collective de la formation de Louisa Hanoune sur la base d'un procès verbal établi lors d'une réunion, tenue ce 30 octobre. Cette décision est motivée par la marginalisation de ces derniers des activités majeures du parti et le non-respect des orientations et des directives émanant de l'instance suprême du PT. «Malgré maintes doléances adressées à la secrétaire générale du parti, nous continuons à enregistrer de graves dépassements de la part du bureau de wilaya, notamment l'existence sur les listes officielles de personnes étrangères à notre formation», est-il écrit dans la correspondance adressée, hier, au bureau national. Les représentants des 72 contestataires qui ont pris attache avec El Watan, n'ont pas lésiné sur les mots pour décrire la situation qui prévaut depuis des mois au sein de la formation de Louisa Hanoune à Souk Ahras. Contacté par téléphone, Ahcen Rehahlia, le coordinateur de wilaya a refusé tout commentaire tout en nous orientant vers le membre de son bureau chargé de l'organique, en l'occurrence Kheïreddine Malek. Ce dernier dira d'emblée que le PT est ciblé par une main étrangère à Souk Ahras et que «cette tentative de déstabilisation profite à ceux qui veulent porter atteinte à l'ancrage du parti dans cette wilaya». Et d'enchaîner, dans le même ordre d'idées que le chiffre des démissionnaires est erroné. «Sur les fiches d'adhésion nous n'avons officiellement inscrit que deux sections, soit 22 militants. Les autres cartes qui étaient destinées au bureau de coordination de wilaya n'ont pas été visées par celui-ci et ne peuvent, de ce fait, être reconnues».