La porte-parole du PT appelle le chef de l'Etat à retirer le projet de loi sur les hydrocarbures. “Je demande à Bouteflika de retirer le projet de loi sur les hydrocarbures qui sera présenté après-demain au conseil des ministres”. Louisa Hanoun, qui a fait hier cette déclaration lors d'une conférence de presse qu'elle a animée à l'issue de la réunion du secrétariat national, a décidé de s'opposer plus que jamais au texte du ministre de l'énergie, Chakib Khelil. Après avoir animé plusieurs rencontres avec la presse, à défaut de l'ouverture du débat à la télévision fermée à l'opposition, la porte- parole du Parti des travailleurs passe à l'action en mobilisant sa base militante le 24 février prochain, date à laquelle elle a prévu un meeting populaire à la salle de cinéma Rouiched de Hussein-Dey. Le PT est en état d'alerte depuis la décision de privatiser 1 200 entreprises publiques, affirme Louisa Hanoun qui a annoncé, par ailleurs, l'organisation d'une conférence nationale des comités des travailleurs de toutes les wilayas du pays. Si elle appelle à la sensibilisation générale des algériens, c'est parce qu'elle considère que la politique économique menée n'est autre que le bradage pur et simple du patrimoine de la collectivité nationale. Pour elle, “le projet de loi sur les hydrocarbures est une véritable remise en cause de la décision de nationalisation de ce secteur en 1971”. “Nul n'a le droit de le faire”, déclarera la responsable du Parti des travailleurs qui appelle les partis de la coalition à rejeter le texte programmé pour la prochaine session du printemps de l'Assemblée populaire nationale. Déplorant l'implication de certains dirigeants syndicalistes de l'UGTA par la caution qu'ils apportent au projet de Chakib Khelil qui, selon elle, a échoué en tant qu'expert en Argentine, Louisa Hanoun assène à l'adresse des députés : “voter ce projet est synonyme de la condamnation à mort de l'Algérie.” K. D.