Sur 18 CET projetés dans la wilaya de Tizi Ouzou, trois seulement sont opérationnels L'opposition des habitants du village Tagnit (Aït Yahia) à la construction du centre d'enfouissement technique (CET) de Boubhir n'est pas justifiée. Leur préoccupation est prise en charge dans l'étude d'impact du projet sur l'environnement», a déclaré M. Salah Kabache, directeur de l'environnement de la wilaya de Tizi Ouzou. Il ajoutera : «Cette infrastructure, entrant dans le plan de développement économique de la région ne constitue aucunement un danger sur la santé publique. Elle permettra, par contre, la création d'emplois», rassure-il. «Nous n'avons pas d'autres solutions adéquates pour l'éradication des décharges sauvages en dehors de la construction de CET et la réalisation de décharges contrôlées. La population devrait adhérer. J'appelle à ce qu'elle nous aide à débarrasser nos villes et villages des ordures », ajoute ce responsable. Toutefois, un retard flagrant est constaté dans l'achèvement du programme. Sur 18 CET projetés dans la wilaya de Tizi Ouzou dans le cadre du quinquennat 2005-2009, trois CET seulement sont opérationnels. Il s'agit des Centres de Oued Falli, de Draâ El Mizan et des Ouacifs. Les travaux de construction de celui de Boubhir, dans la commune d'Aït Yahia, sont, quant à eux, à l'arrêt. Mis en service partiellement, le CET de Oued Falli (à la sortie sud-ouest de Tizi Ouzou), attend toujours l'achèvement de son centre de tri. L'exploitation de celui-ci, prévue initialement pour le mois juillet dernier, est retardée par la réévaluation de l'étude d'acquisition des équipements. Le taux d'avancement des travaux est à 80%, précise le même responsable. Par ailleurs, aucune avancée n'a été relevée dans la réalisation des décharges contrôlées. Sur 21 études de réalisation de décharges contrôlées, inscrites dans le cadre des projets communaux et sectoriels de développement (PCD et PSD), seules trois sont finalisées. De son côté, la construction du CET de Larbaâ Nath Irathen est compromise jusque là, faute d'assiette foncière devant accueillir le projet. L'installation de ses équipements sur le site d'une ancienne mine a buté sur l'opposition des villageois d'Affensou. Des problèmes d'ordres techniques et financiers se sont posés par la suite pour le second terrain choisi, car de grands ouvrages y étaient prévus. On apprend aussi que des études étaient prêtes depuis 2007, année où «nous avions évalué les besoins de la wilaya en matière de décharges. Ces besoins ont été estimés alors à 8 décharges contrôlées et deux CET pour les communes de Béni Douala et Béni Zmenzer.» Le tri, la récupération et la transformation des déchets recyclables restent le maillon faible de la chaîne dans le processus de la gestion des ordures ménagères à Tizi Ouzou. M. Kabache reconnaît que le tri se fait de façon informelle par de petites unités non agréées et des «chiffonniers» mais sans donner le nombre des unités identifiées. «Nous essayons d'identifier les gens qui activent dans ce domaine pour les accompagner et les encourager à monter leurs propres entreprises dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi de jeunes», affirme le directeur de l'environnement. L'objectif fixé dans le secteur est d'arriver à la valorisation des déchets recyclables, tel que le papier, le verre et le plastique. Cette valorisation passera inévitablement par la création de déchetteries au niveau de chaque Centre d'enfouissement.