Les responsables de l'éducation n'ont pas trouvé un autre lieu pour ces élèves. Les parents, craignant pour la vie de leurs enfants, en appellent aux autorités locales. La situation de l'école Laïb Mohamed, sise à la cité «SNTR», à l'est de la ville de Sétif, qui menace ruine, n'a pas changé d'un iota. Le problème soulevé dans ces colonnes (voir El Watan du 18 décembre 2008), reste, au grand dam des élèves, des parents et des enseignants, non seulement posé mais risque de prendre d'autres tournures. Pour rappel, la structure, une école primaire transformée en annexe du CEM des 300 logements, accueillant les élèves de la circonscription, menace ruine selon les parents. En effet, ces derniers nous ont fait savoir que les murs de l'établissement sont fissurés. Sur place, l'on peut effectivement constater que les parois sont fissurées de l'extérieur. L'établissement a pourtant été construit il n'y a pas longtemps, mais l'on peut voir que la cage dans laquelle est installé le compteur de gaz de ville alimentant la bâtisse est en train de s'éloigner du mur, et la fissure de grandir. «La vie de nos enfants et des fonctionnaires exerçant en ces lieux est en danger», diront des parents qui demandent l'intervention urgente des autorités locales. «Nos enfants ne sont pas à l'abri d'une mauvaise surprise», ont-il ajouté. Plusieurs correspondances, selon des sources désirant garder l'anonymat, auraient été envoyées à tous les responsables et à tous les services concernés, et les nombreuses visites de ces derniers n'ont rien changé à la situation. Contacté par nos soins, Mohamed Dib, le maire de Sétif explique: «Effectivement, l'école Laïb Mohamed menace ruine. Suite à l'expertise effectuée par le CTC, l'établissement a été fermé. Seulement la forte demande exercée sur le nouveau CEM de la cité Hidab où ont été réalisés des centaines de logements sociaux participatifs (LSP) a contraint les responsables de l'éducation à transformer, depuis presque trois ans, cette école en annexe de collège. Pour la réhabilitation de l'infrastructure en question, la commune a non seulement dégagé une enveloppe de 9 millions de dinars, mais délivré l'ODS (ordre de service) à l'entreprise chargée de l'opération, renvoyée à une date ultérieure, sachant que les responsables de l'éducation n'ont pas trouvé d'endroit où scolariser ces enfants. Par crainte de perturber les cours, nous ne pouvons même pas entamer une rénovation partielle.» Ceci dit, les responsables sont plus que jamais interpellés pour trouver ne serait-ce qu'une solution médiane.