Des parents des élèves, scolarisés à l'école Laïb Mohamed, située à la cité « SNTR », à l'est de la ville de Sétif, ont la peur au ventre. La bâtisse en question, une école primaire transformée en annexe du CEM des 300 logements, accueillant les élèves de 1ère année moyenne de la circonscription, menacerait ruine selon les parents. En effet, ces derniers nous ont fait savoir que les murs de l'établissement, qui était fermé l'année dernière, sont fissurés, les lattes des plafonds à nu et les vitres n'ont été placés qu'il y a très peu de temps aux fenêtres. Sur place, l'on peut effectivement constater que les parois sont fissurées à l'extérieur de l'école ; celle-ci, pourtant, a été construite il n'y a pas longtemps, mais l'on peut voir que la cage dans laquelle est installé le compteur de gaz de ville alimentant la bâtisse est en train de s'éloigner du mur et la fissure grandit. Plusieurs correspondances, selon des sources désirant garder l'anonymat, auraient été envoyées à tous les responsables et à tous les services concernés, et les nombreuses visites de ces derniers n'ont rien changé à la situation. Contacté par nos soins, le P/APC de Sétif explique : « Cette école était fermée pour des raisons de sécurité. La réforme initiée par le ministère de l'Education et le passage au moyen de la double cohorte des 6e et 5e années a créé une situation d'urgence. La direction de l'éducation de Sétif a eu donc recours à ce groupe scolaire qui n'était pas encore inscrit pour une réhabilitation soumise à des règles rigoureuses de marché, et ce malgré le danger potentiel que cela représente pour les élèves et le personnel ». M. Dib, l'édile, ajoutera que tout allait être pris en main, et que le CTC procédait à des analyses du terrain et de la construction pour en connaître les causes de dégradation, et d'essayer de trouver une solution. Mais il n'est pas évident, comme l'ont affirmé des parents, que ces paroles puissent estomper la peur qui les tenaille quand leurs enfants sont à l'école.