Les prix du pétrole ont connu une légère baisse en fin de semaine, effaçant totalement leurs gains après avoir touché leur plus haut niveau depuis deux ans à New York, sur un marché marqué par un renchérissement du dollar et des prises de bénéfices. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a perdu 19 cents à 87,81 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres. Sur les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) à échéance semblable a régressé de 3 cents à 86,46 dollars. Selon les agences, l'annonce, mercredi, de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire par la Réserve fédérale américaine (Fed) avait lourdement affecté le dollar, tombé jeudi à son plus bas niveau depuis janvier face à l'euro, et alimenté une envolée des cours des matières premières. La Fed avait fait part de son intention d'injecter 600 milliards de dollars dans l'économie, «des liquidités supplémentaires qui devraient parvenir sur les marchés des matières premières et conduire à une hausse des prix du brut», notaient des experts. Les effets de cette annonce s'estompaient vendredi après l'annonce de chiffres meilleurs que prévu du rapport mensuel sur l'emploi américain qui faisait état de la création en octobre de 151.000 postes de plus qu'ils n'en détruisaient. Toutefois, «le risque est définitivement présent sur le marché. Il y a toutes les chances que le brent atteigne le seuil des 90 dollars avec ce simple fait que le ministre saoudien du Pétrole a jugé qu'il considérait ce prix confortable», ont estimé des analystes.