Le gouvernement espagnol va faire «une dernière tentative» pour faire en sorte que le sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), prévu le 21 novembre à Barcelone, puisse effectivement se tenir, a affirmé hier la ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez. Rappelant les efforts entrepris ces dernières semaines par l'Exécutif espagnol, la ministre a reconnu, lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, que «malheureusement, nous n'avons pas encore réussi à faire en sorte que les parties se mettent d'accord». L'envoyé spécial du gouvernement espagnol, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, s'est rendu ces derniers jours à Alger puis à Paris à ce sujet et va faire «une dernière tentative» pour essayer de débloquer la situation, a expliqué Mme Jimenez. «Pour le moment, la situation est compliquée», a-t-elle déclaré. «Il n'y a pas encore de décision, nous attendons encore de savoir ce qui va se décider finalement», a-t-elle dit. Initialement prévu le 7 juin à Barcelone, le deuxième sommet de l'UPM avait été reporté à novembre dans l'espoir de progrès dans les négociations de paix israélo-palestiniennes. Coprésidée par la France et l'Egypte, et destinée à créer une dynamique de paix au Proche-Orient, l'UPM est paralysée par les blocages israélo-palestiniens. Un report du sommet de Barcelone apparaît fort probable, selon plusieurs sources diplomatiques contactées au cours des derniers jours. Lancée en 2008 à l'initiative du président français Nicolas Sarkozy, l'UPM regroupe 43 pays : les 27 de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.