Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a fini par réagir aux accusations gravissimes du premier responsable de la JS Kabylie, Moh-Chérif Hannachi. Sans se prononcer en personne, Raouraoua s'est contenté d'un communiqué rendu public hier sur le site officiel de la Fédération, dans lequel il rejette les révélations de Hannachi selon lesquelles il lui aurait demandé d'arranger le résultat du match retour face au Ahly du Caire en faveur des Egyptiens. «Les dernières élucubrations de Mohand Chérif Hannachi, qui accuse le président de la Fédération algérienne de football de vouloir nuire à la JSK, ne sauraient tromper longtemps l'opinion publique sportive. Les propos outranciers par lesquels il présente le président de la FAF comme un fervent avocat du Ahly du Caire sont, en plus d'êtres mensongers, tout simplement grotesques. D'autant que la position ferme du président de la FAF vis-à-vis des dirigeants du Ahly du Caire est largement connue. Ces derniers, relayés par la presse égyptienne, ont en effet imputé au président de la FAF leur défaite à Tizi Ouzou ainsi que leur élimination par l'ES Tunis en demi-finale de la Ligue des champions d'Afrique», indique le communiqué de la FAF, qui intervient 48 heures après les accusations faites par Hannachi lors d'une conférence de presse, vendredi dernier à Tizi Ouzou. La FAF chargera également le président de la JSK, l'accusant d'avoir barré la route devant les investisseurs désirant participer dans le capital social du club kabyle : «Sans nul doute que les motivations qui ont entraîné cette fuite en avant sont à rechercher dans la panique qui a saisi le président de la JSK à la suite de la mise en place du professionnalisme en Algérie, dans lequel il ne pourra trouver sa place. D'autant que pour le bonheur de la JSK, ce grand club, qui mérite beaucoup mieux que le million de dinars de capital social et que M. Hannachi s'est approprié pour 500 000 DA, des investisseurs crédibles se sont faits connaître auprès de la FAF pour investir massivement dans le capital social de la JSK qui mérite largement un investissement, à la hauteur de son histoire et de son prestigieux palmarès», accuse la FAF à travers son communiqué. Et de poursuivre : «L'arrivée du professionnalisme marque la fin d'une époque où le sieur Hannachi, par l'intimidation et des pratiques d'un autre âge, œuvrait à la déstabilisation des assemblées générales de la FAF. Cette époque est à jamais révolue ! Depuis la refondation du football algérien, seuls les lois et règlements ont droit de cité dans la gestion du football national.» La Fédération annonce, par ailleurs, sa décision d'intenter une action en justice contre Hannachi car elle ne saurait rester les bras croisés devant «des déclarations mensongères, diffamatoires et tapageuses». C'est la deuxième action en justice menée, rappelle-t-on, par la Fédération contre le président kabyle qui a tenu, depuis plusieurs semaines, des propos diffamatoires à l'encontre Raouraoua. «Ces nouvelles déclarations feront l'objet d'un examen par les instances du football concernées qui appliqueront de manière stricte les règlements en vigueur en la matière», lit-on dans le communiqué de la FAF, qui laisse ainsi entendre que Hannachi risque la radiation à vie du mouvement sportif national. Une proposition aurait été déjà faite dans ce sens auprès le ministère de la Jeunesse et des Sports, a-t-on appris.