En signe de protestation contre la violence dont ont fait l'objet les joueurs du CABBA lors du derby qui devait les opposer à l'ESS à Sétif, les supporters des Criquets ont bloqué dans la soirée de lundi la RN5 au niveau de la sortie est de la ville. Cette action de protestation des fans du CABBA a pris forme, immédiatement après l'arrivée du bus qui transportait les joueurs. Plusieurs voitures en direction ou venant de Sétif ont été empêchées de circuler. Le tronçon routier reliant Bordj Bou-Arréridj était resté fermé pendant plus de 30 mn. Il a fallu l'intervention des forces antiémeutes pour rouvrir la route à la circulation et calmer l'esprit des manifestants. En effet, la situation a été maîtrisée grâce à la sagesse du chef de Sûreté de wilaya, des élus et du P/APW, qui ont pu apaiser la tension. À l'issue de cette action de protestation pacifique, les fans des Criquets se sont installés dans le cercle de leur club. Chacun y va de sa version des faits qui se sont déroulés à Sétif. Les supporters, qui se sont déplacés dans la capitale des Hauts-Plateaux, ont tenté de raconter ce qu'ils ont vécu avant l'entrée et dans le stade du 8-Mai-1945. “Nous avons été malmenés par les stadiers après l'annonce de l'annulation du match”, ont-ils témoigné avant de poursuivre : “À la sortie du stade, nous avons été agressés par des pseudos supporters de l'ESS. Certains fans du CABBA ont été contraints de prendre la fuite jusqu'à Aïn Arnat avant d'être récupérés par des bus envoyés de Bordj Bou-Arréridj.” Selon des membres du comité de supporters, pas moins de 15 jeunes blessés ont été soignés à Sétif. Et d'ajouter que pas moins de 25 fans des Criquets ont été soignés à l'hôpital Bouzidi-Lakhdar. Parmi les blessés figurent ceux qui l'ont été par arme blanche. Des élus de la ville de Bordj Bou-Arréridj n'ont pas manqué de dénoncer ce qui s'est passé à Sétif : “Il faut que cette violence cesse dans nos stades. Pour cela, il est temps de réfléchir à une nouvelle approche de manière à juguler ce fléau.” C'est aux environs de minuit que les artères de Bordj Bou-Arréridj ont retrouvé leur calme habituel. Chabane Bouarissa