Sensibiliser, former et améliorer le cadre de vie tel est le but du nouveau projet que s'apprête à lancer l'association Chlorophylle pour la protection de l'environnement en janvier prochain. Sous le thème «Contribution de la société civile à l'éducation environnementale et au développement durable», ce projet s'inscrit dans le cadre des activités qu'organise Chlorophylle en collaboration avec l'Union européenne. Il concernera au début la daïra de Blida avant sa généralisation dans les autres daïras de la même wilaya.«Avant de choisir ce thème, nous avons établi une étude sur l'environnement social et naturel dans la daïra de Blida. Les résultats collectés ont démontré que la société vit dans une perturbation sociale aiguë qui influe négativement sur la nature. S'ajoutent à cela, l'insouciance des uns, le manque de temps et l'ignorance des autres en matière de protection de l'environnement. Par notre projet, nous voulons aller à la source de la pollution. Nous ciblons le citoyen adulte et enfant, et, pour la première fois, les entreprises industrielles. Bien qu'elles soient un vecteur de développement, les industries sont des sources de pollution à haut niveau», déclare Chelha Sid Ahmed président de l'association Chlorophylle. La première étape consiste, selon notre interlocuteur, à sensibiliser la population des communes de Bouarfa et Blida en distribuant des affiches, des dépliants et des livres, en organisant des concours ainsi qu'en projetant des films documentaires sur le sujet. «La formation sera notre deuxième étape. Nous avons prévu des outils pédagogiques adaptés. Ils contiennent un guide comportant des illustrations ainsi que des lois et décrets régissant la ville, l'industrie et leur environnement. S'ajoute à cela, un manuel pédagogique qui regroupera tous les problèmes de pollution fréquents, leur impact ainsi que les moyens pour y remédier. Nous formerons 300 animateurs au total. Ils seront répartis sur les écoles, les quartiers et les entreprises de la daïra», ajoutera notre interlocuteur. La troisième étape est la plus importante. Elle consiste en la création d'emplois pour les aménagements et l'entretien des espaces, la création de microentreprises dans les quartiers de la daïra ainsi que l'instauration du système de tri sélectif à la source. «Chaque étape est un mini-projet à part entière. Leur achèvement nécessitera une durée de 18 mois. Après cette période, on aura abouti à la création de 100 clubs verts au sein des établissements scolaires et des maisons de jeunes. On pourra alors améliorer le cadre de vie dans au moins le tiers des quartiers de la daïra. 30 000 postes d'emploi seront créés aussi. On aboutira ainsi à une meilleure absorption des tensions chez les jeunes en leur offrant la possibilité de créer leur propre entreprise», conclut le président de l'association Chlorophylle.