Un colloque international portant sur les pratiques psychologiques sera organisé les 29 et 30 novembre au palais de la culture Moufdi Zakaria par l'Association pour l'aide, la recherche et le perfectionnement en psychologie (SARP). Sous le thème «Réflexion autour des pratiques psychologiques : regards de cliniciens», les participants à cette rencontre vont tenter de répondre à de nombreuses problématiques relatives aux aspects techniques, théoriques et éthiques, avec la collaboration d'experts venus de différentes universités algériennes, mais aussi étrangères (Tunisie, Palestine, Maroc et France). La question relative à l'adaptation des théories et des techniques importées au contexte socioculturel du sujet traité sera débattue lors de ce rendez-vous scientifique. Le manque de formation et de moyens d'investigation pour certains diplômés ainsi que les difficultés et les dérives qui en résultent seront au cœur du débat. Il sera question de l'intérêt des outils de la psychologie, de leurs limites et des dérives. «Une licence en psychologie ne donne pas les compétences pour s'ériger en psychothérapeute ; or il est demandé au psychologue d'assumer cette fonction dans les postes qui lui sont attribués», lit-on dans l'argumentaire qui nous est parvenu. Le colloque se veut une occasion pour les professionnels d'échanger leurs expériences et de discuter de la pratique sur le terrain. Les participants vont tâcher de rendre compte de l'état des lieux de la pratique de la psychologie clinique. A cet effet, certaines expériences réalisées sur le terrain lors des catastrophes naturelles, à savoir les inondations de Ghardaïa et l'expérience palestinienne dans l'adaptation de la thérapie EMDR (désensibilisation et retraitement par mouvement oculaire) au contexte palestinien vont être exposées. Les universitaires auront à débattre enfin de l'éthique et de la déontologie. Les tenants de ce colloque déplorent l'absence de code de déontologie régissant la profession du clinicien. La SARP est, pour rappel, une association scientifique à caractère non lucratif. Elle regroupe des enseignants, des chercheurs de l'université d'Alger ainsi que de nombreux psychologues praticiens. Sa mission consiste à intervenir en matière de prévention et d'aide psychologique et d'œuvrer pour le développement de la recherche en psychologie et en sciences de l'éducation