Une dramatique nouvelle est parvenue de la commune d'Aïn-Dheb, 45 km au Sud du chef-lieu de la wilaya de Tiaret. Deux jeunes africains ont été victimes d'un tragique destin et retrouvés immobiles sur la chaussée. L'un raide mort sans traces apparentes de violences et l'autre souffrant d'un traumatisme oculaire du fait du dépôt de la colle sur ses yeux et évacués tous à l'hôpital Guermit Naceur de Sougueur. Le corps du mort a été dirigé vers le service de médecine légale de l'hôpital Youssef Damerdji de Tiaret pour autopsie. Son compatriote, blessé et qui serait malien, a été gardé sous soins intensifs. Un procédé pour le moins original qui tient selon toute vraisemblance son origine dans la guerre de bandes maffieuses spécialisées dans le trafic de la monnaie, à petite échelle. Les clandestins sub-sahariens sont devenus maîtres incontestés en la matière. Il y a quelque temps, un jeune africain est mort sous la torture à la cité «université» après avoir roulé ses clients et ses ravisseurs avaient écopé de quinze années de prison ferme en criminelle. Tout récemment, un hôtel à Tiaret, qui fait office de dortoir, a été fermé après avoir été déclassé, alors qu'il servait de lieu de rencontres et d'hébergement pour ces transitaires. A Sougueur, de petits trafiquants de monnaie auraient été, tout récemment, arrêtés. L'omerta qui caractérise les services de communication des différents services de sécurité ne donne pas, hélas, la lisibilité voulue dans ce genre d'affaires liées à la criminalité.