Faute de ne pouvoir participer au scrutin partiel du 24 de ce mois en Kabylie et ailleurs, l'Union de la démocratie et la république (UDR) appelle les électeurs des municipalités concernées à aller voter "massivement" le 24. "Considérant que le vote est un acte citoyen fondamental et les élections le seul moyen de désignation de leurs représentants", le parti de Amara Benyounès exhorte les citoyens à voter mais à faire preuve de "vigilance", indique un communiqué de ce parti rendu public hier. Une vigilance que l'UDR recommande également aux "acteurs politiques pour que le scrutin se déroule dans le calme, la sérénité et la transparence”. Cette formation politique non encore agréée, présidée par Amara Benyounès, a réuni ce week-end son bureau national pour débattre essentiellement des élections partielles, de la situation politique générale du pays et de l'évaluation organique du parti. Fidèle à son soutien indéfectible à la démarche de réconciliation nationale prônée par le chef de l'Etat "adoptée par référendum dans des proportions conséquentes", l'Union de la démocratie et de la république note que cette charte pour la paix a "valeur de loi majeure qui met ses dispositions à l'abri de toute spéculation ou fausse interprétation". Ce parti réagit sans doute aux différentes extrapolations accolées ces derniers jours au texte présidentiel, notamment par les islamistes qui voudraient laver tous les responsables de la décennie rouge dans "l'eau bénite" de la paix et la réconciliation. L'UDR se réfère surtout à l'interdiction "expresse faite au FIS de revenir sur la scène et à ses dirigeants d'exercer une activité politique". Ce faisant, le parti de Amara Benyounès dénonce "fermement" ce qu'il appelle "les tentatives de détournement de ce texte de son esprit et de son contenu". Et dans la même veine, l'UDR compte, d'après le communiqué, prendre "incessamment des initiatives de rapprochement en direction des forces partisanes et non partisanes qui partagent les mêmes valeurs et souscrivent à la même approche". Ce parti, qui ne précise pas de quel bord se trouvent ses prochains interlocuteurs aussi bien les partis que les personnalités, ambitionne de coordonner l'action avec eux pour faire face "solidairement aux échéances politiques et électorales à venir". Le parti de M. Benyounès envisage également une alliance avec ces acteurs politiques pour "concrétiser, à terme, la construction d'un pôle capable de jouer les premiers rôles sur la scène nationale". Là aussi, l'UDR ne précise pas s'il souhaite, via son appel, rejoindre l'alliance présidentielle ou alors constituer un autre pôle d'opposition à cette même alliance. Le communiqué de ce parti ne manque pas de souligner par ailleurs "les lenteurs de l'administration dans le traitement de son dossier d'agrément” même s'il note que la "confiance et la sérénité" sont encore de mise au sein de son parti.