La famille du moudjahid et patriote Mohamed Gharbi est très inquiète. Son fils aîné, Mourad, nous a annoncé hier : «Mon père marche difficilement, il se présente menotté au parloir soutenu par un gardien, son hypertension lui a causé une déformation faciale. Nous craignons qu'il meure loin des siens et en prison. Ce sont les conditions atroces et les restrictions de sa détention qui en sont la cause. Aujourd'hui nous ne savons même pas s'il est toujours en grève de la faim ou non.» Mourad nous dira aussi que la famille vit très mal cette situation, mais elle reste fière des élans de soutien et de solidarité qui s'expriment en faveur de la libération de son père. «Cela fait 23 ou 24 mois que mon père est incarcéré dans un cachot sous terre, il se fait vieux et risque de ne plus tenir le coup. C'est le coup de grâce à la place de la grâce», précise-t-il. Une action de solidarité symbolique initiée par le groupe «Bezzzef !» consistant en une journée de grève de la faim, est programmée dès aujourd'hui, à 8h, devant la Maison de la presse. Cette énième action survient juste quelques jours après la remise par le collectif «Libérez Mohamed Gharbi» d'un dossier constitué d'une lettre de sa femme et de ses enfants, de la liste des personnalités qui plaident en faveur d'une mesure de grâce présidentielle et d'une autre lettre émanant du collectif LMG qui continue à mener une campagne de signatures de la pétition pour la libération de M. Gharbi. Le moudjahid et patriote Mohamed Gharbi qui croupit à la prison Babar à Khenchela, a entamé le 18 novembre dernier une grève de la faim pour protester contre les conditions désastreuses de sa prise en charge médicale à l'intérieur de la prison. A ce sujet, rappelons que la famille Gharbi avait demandé le transfert urgent du détenu vers le CHU de Constantine pour y subir des soins.