Sur les dix élus que compte l'assemblée, huit ont signé la motion de retrait de confiance. Les élus mettent en exergue la non-implication du président intérimaire dans la gestion des affaires de la commune. Huit élus de l'Assemblée municipale de la commune de Bordj El Bahri, qui compte dix membres, ont émis une demande de retrait de confiance à l'encontre de l'actuel président, Boukabousse Makhlouf, qui n'est d'ailleurs qu'un intérimaire désigné par la tutelle, en remplacement de l'ancien président Benchabi Nacer, démis de ses fonctions par le wali, suite à sa condamnation par le tribunal de Boumerdès à trois ans de prison avec sursis et ce, pour des affaires liées à la dilapidation du foncier. A deux ans de la fin de l'actuel mandat, l'assemblée connaît, pour la énième fois, des perturbations qui vont encore pénaliser les citoyens de la commune qui subissent, depuis des années, l'indifférence affichée à leur égard par les responsables locaux. Les pouvoirs publics avaient, il y a dix mois, désigné l'actuel P/APC en vue de pallier la vacance du poste de président de l'assemblée en omettant de lui octroyer des largesses dans ses prérogatives. Ainsi, sur les dix élus que compte l'assemblée, huit ont signé la motion de retrait de confiance, ils mettent principalement en exergue la non-implication du président intérimaire dans la gestion des affaires de la commune, faute de prérogatives. Aussi, les élus frondeurs ont invoqué dans le document «la non-tenue de l'assemblée ordinaire depuis dix mois, c'est-à-dire, depuis la désignation de l'actuel président», peut-on lire dans le document. Hormis une assemblée extraordinaire qui a été provoquée pour l'adoption du budget supplémentaire de l'APC, aucune autre réunion des élus, dans le cadre du travail ordinaire de l'assemblée, n'a été tenue. Par ailleurs, les élus signataires reprochent au président le blocage du travail de toutes les commissions de l'assemblée, «ces commissions n'ont jamais été destinataires de dossiers en vue de les étudier et de les présenter par la suite à l'assemblée pour approbation», déclarent les membres de l'assemblée dans le document. En tout état de cause, pour les quelque 70 000 âmes vivant dans la commune, la désignation d'un intérimaire, qui n'a pas les pleins pouvoirs au poste de président d'APC, n'est-il pas un manquement à la réglementation, qui contrairement à la réalité du terrain, prévoit la nomination du nouveau président d'APC à partir de la liste majoritaire de l'assemblée pour lui conférer par la suite les pleins pouvoirs. Cette situation, qui est derrière une longue léthargie dans la gestion des affaires de la municipalité, sanctionne directement les intérêts des citoyens qui voient leur cadre de vie se dégrader de jour en jour. En effet, de la bidonvilisation de l'espace urbain, la commune est devenue, au fil du temps, un immense dépotoir à ciel ouvert, où dans les cités, l'insécurité et l'anarchie sont devenues des phénomènes endémiques. Nos multiples tentatives d'avoir la version du président d'APC son restées vaines, ce dernier étant injoignable.