L'APC d'Ath Oumalou a affecté une ancienne école à une association qui ouvre un centre pour les inadaptés mentaux. Le centre peut contenir 60 places. La scolarisation des enfants est gratuite. Une école destinée aux enfants qui présentent un handicap mental sera ouverte vendredi, 3 décembre, journée mondiale de l'handicap. Ce centre médico-pédagogique créé par l'association des Parents et amis des enfants inadaptés mentaux de Larbaâ Nath Irathen, est implanté dans une école primaire désaffectée que l'APC d'Ath Oumalou a mise à la disposition de cette association. L'objectif de cette structure est de prendre en charge la population juvénile des inadaptés mentaux, en matière de formation, de scolarisation et d'entretien psychologique. Madjid Rezaoui, secrétaire général de l'association dira : «Nous oeuvrons à doter ce centre de toutes les commodités nécessaires pour une scolarité de standard acceptable et gratuite. L'établissement accueillera en scolarité complète et en demi-pension une cinquantaine d'enfants des dairas de Laârba Nath Irathen et de Tizi Rached». Quelques enfants de la ville de Tizi Ouzou ont été toutefois inscrits. A quelques jours de son inauguration, les travaux d'aménagement avancent rapidement. Ouvriers, maçons et peintres paraissaient déterminés à livrer le centre pour la fête de vendredi. Le personnel administratif met au point les dernières retouches. La capacité d'accueil du centre est de 60 places. Les enfants trisomiques, autistes, les sourds-muets, les enfants qui ont des retards mentaux et psycho-moteurs âgés entre 4 et 16 ans trouveront les espaces, les équipements et des programmes pédagogiques adaptés à leur situation d'invalidité. Ainsi, a-t-on prévu un jardin thérapeutique composé d'une animalerie pour des activités fermières tel que le petit élevage, comme le clapier, les oiseaux domestiques, l'étable pour chèvres, en plus d'un parc de loisirs. «Notre objectif est d'entretenir sur le plan psychologique et pédagogique ces enfants qui présentent une déficience mentale. Des salles de musicothérapie, de psychomotricité, une médiathèque, une salle pour la sieste et la détente, quatre salles d'éveil pour travailler le niveau de conscience des élèves sont peintes aux couleurs différentes et attrayantes. Elles seront l'univers de ces enfants qui devront passer près de sept heures dans leur école. Ces couleurs peuvent être changées au cours de l'année et ce, dans le but de faire sortir les élèves de l'ordinaire, casser la routine, afin de maintenir leur éveil», a expliqué Mohand, responsable du centre. Tout est prévu dans cette école ; des accès aménagés pour les fauteuils roulants, des mains courantes dans les toilettes pour les besoins des enfants, une douche, une salle équipée d'une large glace pour que l'enfant puisse constater lui-même ses incapacités dans les exercices qui lui sont destinés. Tout le mérite revient à l'APC d'Aith Oulamou, dont le président soutient tous les projets à caractère associatif. Pour rappel, c'est dans cette commune qu'une ferme thérapeutique pour les malades mentaux est en train de voir le jour, un projet porté également par une association de parents de malades mentaux. L'ancienne école d'Ighil Bouhmama qui a refait peau neuve, ouvrira ses portes à des enfants qui seront pris en charge par un personnel spécialisé, qui est déjà affecté sur place; un médecin, un infirmier, un psychologue clinicien et un orthophoniste. Ce projet est soutenu par deux directions de la wilaya de Tizi Ouzou ; l'Action sociale et la Jeunesse et les sports, une fondation espagnole et les assemblées communales de la daira des Ath Irathen. Hocine Mammeri, P/APC d'Ath Oumalou précisera : «Notre objectif est de doter cette école d'un budget pérenne. Pour cela, nous irons vers la création d'un conseil d'administration composé de représentants des communes concernées, de l'APW et des directions de wilayas qui portent ce projet. Le but est de dégager une enveloppe financière annuelle fixe. C'est faisable, car cela se fera dans le cadre de l'intercommunalité. La loi permet, en effet, aux communes de subventionner le même projet». Le projet mûri il y a des mois, mais lancé il y a quelques semaines, mérite le soutien de tous tant il ambitionne de faire des émules dans d'autres localités. Les cadres de ce centre médico-pédagogique (CMP) Oumalou ont affirmé qu'ils ont la technicité pour assurer la formation des formateurs. Les statistiques des enfants ayant des handicaps mentaux et physiques demeurent imprécises. Bon nombre de familles ne déclarent pas leurs enfants malades «par honte». L'ouverture du CMP permettra certainement aux parents de se manifester pour y inscrire leurs enfants pour une scolarisation et une formation qui puissent assurer une insertion future dans l'environnement social.