Edité à compte d'auteur, Les sombres jours de la révolution algérienne, de Arkoub Youssef, est un récit de guerre, suivi de quelques poèmes révolutionnaires. Après la publication de trois recueils de poèmes, l'enseignant Arkoub Youssef livre, cette fois-ci, son premier récit portant sur les tourments de la révolution algérienne. A travers une soixantaine de pages, l'auteur tente de lever le voile sur ce récit à thématique révolutionnaire, qui se veut, à coup sûr, libératrice et créatrice d'autres ébauches. C'est du moins ce qu'écrit Arkoub Youssef en quatrième de couverture. L'idée d'écrire ce récit de guerre remonte à sa tendre enfance. «Ce récit, loin d'être exhaustif dans sa narration et réel dans son imagination, se veut porteur d'un témoignage fidèle de l'un des multiples et fatals événements historiques qui ont secoué l'Algérie toute entière durant les sombres et brumeux jours de la révolution», indique l'auteur en page 11. Ce récit se veut également un hommage adressé à tous ceux qui ont vécu, de près ou de loin, les tristes et cruels épisodes de la guerre de Libération nationale. Usant de son expérience personnelle, Arkoub Youssef convoque la mémoire, celle familiale plus exactement. Neuf années avant la proclamation de l'indépendance, Youssef vivait modestement avec sa famille — composée de quatre personnes — dans une petite bourgade de Béjaïa. Après un long séjour à Alexandrie, en 1953, pour un stage de perfectionnement de la langue arabe, l'auteur regagne son village. D'emblée, il se rend compte que la guerre avait changé bien des choses. Son cousin Ahmed se lance alors dans une narration douloureuse d'un accrochage aux côtés d'autres compagnons d'armes. Au cours de cet accrochage, son père, Ali, et un autre moudjahid rendirent l'âme à la suite d'une rafale saccadée de mitraillette. «J'avais l'impression de vivre ce passé. Un état de vive tristesse s'emparait de moi et me déchira le cœur.»Les sombres jours de la révolution algérienne n'est qu'un témoignage autobiographique portant sur le combat de certains hommes de l'ombre qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour l'indépendance.