Les citoyens du douar Belalite émettent le souhait de bénéficier d'un quota du programme de logements ruraux. C'est au douar Belalite, relevant de la commune de Sidi Abdelmoumène, à 51 km de Mascara, qu'une certaine frange de citoyens utilisent encore ce système de collecte et d'évacuation des eaux usées, à l'intérieur des habitations. À l'extérieur, faute de réseaux d'assainissement, les ruelles sont envahies par les eaux infectées qui débordent des fosses pleines. Tous les facteurs de risques de maladies à transmissions hydriques (MTH) sont réels. Cette situation d'absence de voiries et de réseaux divers (VRD) a suscité l'indignation des citoyens. Ils ne cessent, par le biais des requêtes adressées aux responsables locaux, d'appeler à l'amélioration de leurs conditions de vie. Lors de notre déplacement au douar, un sexagénaire, K.Kada, s'interroge: «pourquoi notre douar est-il privé de projets de développement ? L'absence de réseaux d'assainissements et autres aménagements urbains est flagrante. Même l'alimentation des habitants du douar en eau potable est défaillante!» Le transport scolaire fait également l'actualité. Selon des citoyens rencontrés sur les lieux, le déplacement des écoliers vers leurs établissements à Sidi Abdelmoumène, à trois kilomètres de distance, est assuré par les pouvoirs publics. «Quant au retour, nos enfants doivent compter sur eux-mêmes, soit en effectuant le trajet à pied, soit en faisant de l'autostop à leurs risques et périls», nous dira un parent d'élève, C. Boudjemaâ, âgé de 49 ans. Un autre parent d'élève n'a pas hésité à nous annoncer avec regret : «J'étais dans l'obligation de faire cesser les études à ma fille. Elle était exposée aux risques lors de son retour de l'école où le transport scolaire n'est pas assuré». Un jeune qui a préféré garder l'anonymat nous a dévoilé que «les parents d'élèves du douar Belalite gardent toujours en mémoire les actes d'enlèvements, d'agressions et de kidnappings dont ont été victimes des enfants des régions limitrophes». Défaillance Farah, Kamel, Yacine, Bilel, Fethi et Oussama, des écoliers, âgés de 7 à 14 ans, rencontrés sur la route de retour à la maison, fatigués et en sueur, ont refusé de nous évoquer le problème relatif au transport scolaire. Avec naïveté, ils désirent la réalisation d'une aire de jeux dans leur douar. Quant aux parents, ils sollicitent l'intervention du wali de Mascara. «Nous avons appris que le nouveau wali a visité Sidi Abdelmoumène. Nous lui lançons un appel pour nous rendre visite et constater de visu la situation dans laquelle nous vivons au quotidien marquée par l'absence des réseaux d'assainissements et des voiries, des défaillance en éclairage public et autres transports qui n'ont jamais existé», conclura K. Kada. Résidant dans des habitations construites en parpaings et tôles, les citoyens du douar Belalite émettent également le souhait de bénéficier d'un quota du programme de logements ruraux ou autres aides leur permettant d'améliorer leur cadre de vie.