Les automobilistes d'Adrar sont encore une fois confrontés à une nouvelle crise de carburant au niveau des stations-services. Un mois à peine passé après la tension sur le gasoil, c'est au tour, aujourd'hui, du «super» et du «normal». Cela fait deux jours et deux nuits déjà que l'unique station-service Naftal, située au centre de la ville, est prise d'assaut par des centaines de véhicules. Une grande partie des citoyens est vraiment consternée par cette hideuse image qui rappelle la gestion de l'ère du parti unique. En effet, une double et interminable chaîne parallèle de voitures, sur une distance de plus de 500 mètres, s'est formée depuis le début de cette crise. Cependant, cette situation reste incompréhensible pour le commun des mortels dans la mesure où la raffinerie qui produit ce précieux carburant se trouve à 40 km d'Adrar seulement, en l'occurrence l'usine des hydrocarbures algéro-chinoise de Sbaâ, dénommée Soralchine. Par ailleurs, au niveau de la station, aucun agent, encore moins le chef de la station, n'a voulu s'exprimer sur le sujet. Quant au premier responsable de Naftal sur place, il reste injoignable.
