-Berlusconi nie avoir dit que «l'influence de Sarkozy était à son crépuscule» En dépit de fuites de WikiLeaks, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a nié avoir affirmé à l'ambassadeur des Etats-Unis à Rome que l'influence du président français Nicolas Sarkozy en Europe était à son crépuscule. «Le jugement qui m'a été attribué sur le président Sarkozy relève de la pure fantaisie. J'ai pour règle, quand je parle des autres, que ce soit des collègues ou des adversaires, de dire seulement des choses positives, sinon je me tais», déclare le Cavaliere dans un communiqué reçu vendredi. Selon un câble diplomatique de l'ambassade américaine à Rome daté du 1er janvier 2011 et cité par le site WikiLeaks, voici quels auraient été les propos tenus par M. Berlusconi à l'ambassadeur David Thorne, le 3 décembre 2009, lors d'une réception de fin d'année à l'ambassade américaine : «L'étoile de Sarkozy est manifestement à son crépuscule en Europe et le président français n'exerce plus la même influence qu'il y a un an.» -La FIJ dénonce «une réaction dangereuse» de Washington La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a qualifié jeudi la réponse de Washington à la publication de télégrammes diplomatiques par le site WikiLeaks de «désespérée» et «dangereuse». «La réaction américaine à la publication par WikiLeaks de télégrammes diplomatiques est désespérée et dangereuse», a estimé Aidan White, secrétaire général de la FIJ, qui a dénoncé l'«esprit d'intolérance» à l'encontre des auteurs présumés des fuites. La Fédération internationale des journalistes a également exprimé ses inquiétudes quant au sort du fondateur du site Internet WikiLeaks, Julian Assange, et de Bradley Manning, le soldat américain soupçonné d'être responsable des fuites, qui sont «la cible d'une campagne politique qui prend de l'ampleur, montée par les officiels gouvernementaux américains et des hommes politiques de droite». -Des bombes à sous-munitions américaines sur le sol britannique La Grande-Bretagne a autorisé les Etats-Unis à stocker des bombes à sous-munitions sur son sol, alors que Londres a signé un traité interdisant ces armes, selon une note diplomatique américaine obtenue par WikiLeaks et publiée jeudi par le quotidien britannique The Guardian. Washington, qui est opposé à l'interdiction des bombes à sous-munitions (BASM), s'est entendu avec Londres pour que l'armée américaine puisse bénéficier d'une «exemption temporaire» et entreposer ses BASM sur le territoire britannique. «Le déplacement de bombes à sous-munitions depuis des bateaux à Diego Garcia vers des avions là-bas (...) exigera une exemption temporaire», selon un câble diplomatique. L'île de Diego Garcia dans l'océan Indien est un territoire britannique de 27 km2, qui abrite l'une des plus importantes bases aéronavales américaines à l'étranger. Elle sert de point d'appui à l'armée américaine pour toute intervention en Asie centrale et dans le Golfe. -Israël bénéficiaire des révélations de WikiLeaks Le gouvernement turc a estimé qu'Israël était le grand «bénéficiaire» des révélations de documents américains secrets publiés depuis dimanche sur le site Internet WikiLeaks, rapportent jeudi des médias. «Il faut analyser pourquoi cela s'est produit, qui l'a fait et pourquoi, qui en a tiré profit et qui en a été la victime», a affirmé le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay, interrogé par la presse sur les bénéficiaires des fuites organisées par WikiLeaks. «Il nous semble que le pays qui (...) n'est pas beaucoup mentionné, en particulier au Proche-Orient, ou que ce développement semble favoriser est Israël (...)», a-t-il encore dit, ajoutant que le ministère des Affaires étrangères turc a mis en place une équipe pour analyser cette affaire. -Lula critique les Etats-Unis pour les fuites de documents secrets Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a critiqué jeudi les Etats-Unis pour les fuites de documents diplomatiques secrets par le site Wikileaks en affirmant qu'ils faisaient «les mêmes bêtises» que tout le monde. «La vérité est maintenant nue. Si on pensait que les Américains étaient meilleurs que les autres, en fin de compte ils font les mêmes bêtises que tout le monde», a-t-il ironisé lors d'une interview à des radios communautaires. WikiLeaks, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a entamé dimanche dernier la publication de quelque 250 000 notes de la diplomatie américaine, ce qui a généré la colère de Washington et l'embarras de plusieurs gouvernements. -Juncker «choqué» par certains documents, non par leur existence Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, s'est dit «très choqué» jeudi par la publication par WikiLeaks de documents secrets américains lorsque leur contenu menace la vie des gens, tout en comprenant la nécessité de télégrammes diplomatiques. «Je suis très choqué par le fait que certains documents diplomatiques semblent menacer la vie des gens. On n'a pas le droit de mettre en danger la vie», a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une visite officielle de trois jours en Tunisie. Il a cependant déclaré qu'il n'était «aucunement gêné par le fait que des ambassadeurs écrivent à leurs gouvernements des informations» sur les pays où ils sont accrédités. «Cela ne me choque aucunement» qu'un ambassadeur américain explique à son gouvernement que certaines choses ne fonctionnent pas comme elles devraient en Europe, a poursuivi le chef de file de l'Eurogroupe, sans plus de détails. «Je reçois moi-même des notes des ambassadeurs européens à Washington et leurs rapports ne sont pas plus polis que les télégrammes diplomatiques des ambassadeurs américains», a-t-il révélé. -Medvedev : les fuites de WikiLeaks montrent le «cynisme» de la diplomatie américaine Les fuites de WikiLeaks montrent le «cynisme» des appréciations qui dominent dans la diplomatie américaine, a déclaré vendredi le président russe Dmitri Medvedev, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, à Sotchi (sud). «Ces fuites sont instructives et montrent au monde entier le cynisme des appréciations et des raisonnements qui dominent dans la politique étrangère de différents Etats ; en l'occurrence, je fais allusion aux Etats-Unis d'Amérique», a déclaré M. Medvedev, selon des images retransmises à la télévision. «Nous ne sommes pas paranoïaques et ne lions pas les relations russo-américaines à de quelconques fuites», a-t-il souligné.