Les problèmes d'ordre politique qui avaient surgi entre l'Algérie et l'Espagne ont fait que l'entreprise espagnole devant prendre en charge l'ensemble des travaux a été exclue du marché. Les citoyens de la commune de Béchar sont stupéfaits de voir chaque jour l'état de dégradation et d'insalubrité atteint par toute une zone d'habitation au cœur de la ville. Cette zone touche l'avenue colonel Lotfi et tout un ensemble d'îlots, artères et ruelles qui encerclent une bonne partie du centre ville. Les riverains lancent un appel pressant aux autorités locales jusqu'ici murées dans un silence inexplicable qui dure depuis vingt cinq années afin d'entreprendre des travaux de réhabilitation de cette partie de la commune. Pour rappel, une opération de rénovation de ces endroits a été entreprise en 1983 mais est restée inachevée. Une entreprise espagnole devait à l'époque prendre en charge l'ensemble des travaux mais, on s'en souvient, des problèmes d'ordre politique entre l'Algérie et l'Espagne avaient surgi au dernier moment et précipité les choses. Et les travaux de réfection du centre ville furent alors confiés à une entreprise de wilaya avec des moyens humains et matériels limités. Cependant, les travaux ont touché seulement quelques ilots vétustes sur une petite superficie sur laquelle ont surgi des bâtiments abritant aujourd'hui plusieurs institutions de l'Etat, quelques immeubles d'habitations et commerces. Néanmoins, la partie restante, d'une vétusté avancée et divisée entre les deux côtés de la principale avenue et allant jusqu'aux abords de l'oued de Béchar, a été abandonnée. Les habitants sollicitent la disparition des îlots restants constitués de pâtés de maisons et anciennes bâtisses en ruine autrefois occupés par les colons pour parachever ainsi l'opération commencée en 1983. Ils affirment que ni les responsables de l'exécutif de wilaya ni les élus locaux qui se sont succédé durant toute cette période n'ont été sensibles à cette revendication et n'ont jamais songé à prendre une initiative pour relancer les travaux et réhabiliter le centre de la ville considéré par la population locale comme la vitrine de la capitale de la Saoura. Pour les services de l'APC interrogés sur la situation juridique de ces biens détériorés, il s'agit, répond-on, de propriétés dites de biens vacants occupés par des locataires ou propriétaires.