Abdelhamid Belkhodja, qui a interprété plusieurs pièces théâtrales au niveau local et national, a participé, à sa manière, à l'hommage rendu, jeudi soir, aux artistes de musique, Maâmar Haffi et Mohamed Benzahra. Il a présenté un monologue sur des sujets sociaux. -Vous venez de présenter un spectacle qui a plu à tout le monde. Quel est votre sentiment ? Ce n'est pas une surprise pour moi, le public chélifien est un public connaisseur qui sait apprécier les choses de qualité. Il l'a démontré jeudi soir en admirant et en applaudissant toutes les scènes du monologue. Cela était pour moi une reconnaissance et une participation réussie à l'hommage des grands artistes que sont Maâmar Haffi et Mohamed Benzahra. Je voulais y contribuer à travers ce spectacle qui a sans doute tenu toutes ses promesses. -Cela vous a rappelé quoi? Oui, cela m'a rappelé la belle époque, c'est-à-dire les années 70 où, vraiment, la culture et l'animation artistique occupaient une place de choix dans la vie des Asnamis. Vous avez dû remarquer la présence de personnes âgées, de jeunes et moins jeunes. C'est dire la capacité pour les hommes de culture - les vrais - de pouvoir rassembler autant de gens et d'animer des soirées artistiques dans une ambiance conviviale et avec un brin de nostalgie. Bravo aux organisateurs, à leur tête Kamel Rachidi et Youcef Beldjabri, ainsi qu'aux amis des artistes, le conseil culturel de wilaya et l'association El Afrah. -Que préconisez-vous pour que la région retrouve ses traditions anciennes ? Le problème n'est pas d'ordre infrastructurel car, avec un seul centre culturel, de surcroît en préfabriqué, l'ex-El Asnam avait donné naissance à une armada d'artistes de talents dans toutes les disciplines de l'art. L'animation était permanente et les habitants avaient des espaces où s'offrir d'agréables moments pendant les week-ends et les autres jours de la semaine. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui malgré la présence de riches potentialités sur les plans humain et matériel. La culture doit retrouver la place qu'elle mérite dans le paysage local; Il appartient à tous les acteurs et responsables concernés de conjuguer leurs efforts en vue de relancer le secteur sur des bases solides et d'une manière permanente.