La fillette qui avait été attaquée la semaine dernière par une meute de chiens errants au niveau du bidonville de la cité Belhadj (Zouaghi), se trouve toujours au service de déchoquage, au CHU Benbadis. Au vu de son état, jugé sérieux par son médecin, et des cauchemars dans lesquels elle ne cesse de revivre l'incident atroce où elle s'est retrouvée, sans défense, au milieu d'une dizaine de chiens, qui l'ont littéralement déchiquetée, le Dr Aziz Kabouche, psychologue en chef au même CHU, a décidé de lui faire entamer une psychothérapie à raison d'une séance par jour. La première a débuté ce dimanche. La thérapeute, chargée de ce travail, nous explique que la tâche n'est pas aisée dans une salle commune pleine d'autres malades, mais aussi de visiteurs et autres curieux, affluant sans cesse. « Ils perturbent la petite avec leurs questions ; ils se font à chaque fois raconter l'incident par les parents devant la fillette, qui réalise la gravité de son état; elle éprouve un fort sentiment d'insécurité, surtout qu'on ne lui donne pas l'occasion d'aller vers un oubli bénéfique», nous fait-elle savoir. «Hier, elle était très agitée. Même ses parents en font trop. Elle a besoin de leur présence, mais il ne faut pas qu'ils montrent leur inquiétude, ça la fait paniquer, et elle commence à penser que son état est désespéré; l'idéal serait qu'on la mette dans une chambre individuelle car elle a besoin de calme», précise la psychologue. Cette dernière ne peut, pour l'instant se prononcer sur la durée de la thérapie. Selon elle, celle-ci pourrait prendre quelques semaines, comme six mois. Tout dépend de l'évolution de son état physique, a-t-elle ajouté.
