• C'est après les plaintes répétées des Brésiliens, dont la base de vie a été construite à quelques mètres de la fourrière, que l'APC avait cédé ce bien à l'entreprise, et cela sans évaluer les conséquences L'attaque par une meute de chiens errants, la semaine dernière, de la petite Wiam a relancé toute la nécessité d'une fourrière canine inexistante à constantine. En effet, la commune de Constantine est sans fourrière animale et ce, depuis plusieurs mois. Une situation pour le moins étonnante surtout que la principale fourrière, sise Bardo, fut léguée à l'entreprise brésilienne Andrade Gutierrez qui est chargée de la réalisation du viaduc Trans Rummel. En fait, c'est après les plaintes répétées des Brésiliens, dont la base de vie a été construite à quelques mètres de la fourrière, que l'APC avait cédé ce bien à l'entreprise, et cela sans évaluer les conséquences de cette démarche. Car à l'heure actuelle, personne n'est en mesure de dire exactement où vont les animaux capturés : chiens et chats errants et bétail malade. Le plus grave est que cette concession s'est faite sans aucune autorisation officielle. C'est en tout cas ce que nous révèle un responsable de l'APC : «La fourrière a été concédée à l'entreprise brésilienne sans qu'une délibération du conseil communal soit organisée, autrement dit, les hangars de la fourrière dans lesquels sont désormais stockés les matériels de l'entreprise Andrade Gutierrez appartiennent toujours à l'APC et fonctionnent en principe comme fourrière animale.» Notre interlocuteur ajoute : «Aujourd'hui, on ne sait pas où les animaux sont placés mais le vrai problème avec l'arrêt de cette fourrière est qu'il y a un manque à gagner pour l'APC, car cette dernière encaissait l'argent des propriétaires qui voulaient récupérer leurs bêtes». Le mystère reste entier sur cette affaire, une ville de la taille de Constantine ne dispose actuellement d'aucune fourrière animale ou du moins officiellement ! Par ailleurs, nous apprenons qu'une vaste chasse aux chiens errants vient d'être lancée par les services de la commune. Il aurait fallu qu'un drame affreux se produise pour que les services de la commune se réveillent et engagent cette opération d'abattage de chiens errants, malgré les nombreux appels des citoyens. La semaine passée, les habitants de la cité Belhadj sur les hauteurs de la ville étaient sous le choc, lorsqu'ils ont appris que la petite Wiam, 10 ans, habitant le quartier a failli laisser sa vie, n'est-ce l'intervention d'un voisin. Tôt le matin alors qu'elle accompagnait son petit frère à l'école, elle fut attaquée par une meute de chiens. En état de choc et gravement mutilée au visage, aux bras et aux jambes, Wiam est toujours hospitalisée au CHU, certes ses jours ne sont pas en danger mais les morsures sont si profondes qu'il lui faudrait plusieurs interventions chirurgicales pour pouvoir se rétablir. La réaction des services de la commune ne s'était pas fait attendre puisque jeudi dernier, tout le quartier fut ratissé, selon nos informations, c'est sur une décision du wali Bedoui que la campagne d'abattage de chiens errants s'étalant sur trois jours a été lancée. Une mesure assez spectaculaire que d'habitude puisque contrairement aux précédentes opérations, celle-ci s'est déroulée en plein jour, des gardes champêtres assistés par des éléments de la gendarmerie nationale ont lancé la chasse aux chiens dans la matinée du jeudi et nous avons appris que le bilan de cette première journée est de 26 chiens abattus et quatre autres capturés.