Le phénomène des chiens errants pose un grand problème pour la commune de Berrahal. Ces meutes s'accroissent au fil des mois, dépassant en nombre le cheptel de la région. En effet, une fois la nuit tombée, les habitants de certains quartiers sont terrifiés, et rares sont ceux qui s'aventurent dehors, même pour une urgence. Beaucoup de personnes ont été attaquées et mordues, souvent en plein jour, par ces chiens. M. A. Abdelghani, cadre à la commune de Berrahal, dira à ce sujet : « Une battue s'impose pour l'élimination totale des chiens errants dans notre cité, mais dans un cadre légal ; il faut dire que j'ai assisté au beau milieu de la journée, et en plein centre-ville, à deux reprises, à des incidents regrettables où un jeune et un moins jeune ont été mordus. En plus, ces animaux sont vecteurs de toutes sortes de maladies, dont la rage, laquelle est souvent mortelle ». Le phénomène des chiens errants, qui date depuis plus d'une décennie, serait, selon certains, dû à l'incivisme des citadins et autres occupants des bidonvilles. Ces derniers, relogés dans des appartements, ont abandonné leurs chiens, notamment dans les bidonvilles ayant autrefois ceinturé la ville. L'on révèle également que le gardien d'un parking, habitant un immeuble au centre-ville, exploite durant son service de nuit une dizaine de chiens, lesquels n'ont jamais été vaccinés. Pis encore, une fois son travail terminé, il les abandonne, livrés à eux-mêmes au niveau du principal boulevard, et ce jusqu'au soir. Berrahal en porte les stigmates, et des meutes se sont « appropriées », par la force des choses, certains lieux de la cité, surtout aux alentours des restaurants. Beaucoup a été fait dans ce cadre, -nous avons appris à ce sujet qu'une action de lutte contre la prolifération des chiens errants, décidée par les pouvoirs publics, a été exécutée à la fin de l'été dernier par des patriotes et des « chasseurs » de la ville, qui ont abattu une trentaine de ces bêtes- mais malheureusement sans le suivi dû à des actions qui ne sont pas inscrites dans le temps. La population ne sait plus, aujourd'hui, à quel saint se vouer au regard du nombre impressionnant de chiens errants qui « assiègent », au grand jour, tous les quartiers de l'ex-Aïn-Mokra. Ainsi, affirme-t-on, l'intégrité physique des enfants est quotidiennement menacée par ces bêtes.