Le professeur Rouadjia a subi un harcèlement judiciaire. Deux plaintes pour diffamation, contre lui, déposées par le recteur de l'université de M'sila pour des articles publiés dans le quotidien El Watan dans lesquels il exprimait son opinion sur l'université algérienne. La seconde plainte déposée en février 2009 a valu à l'universitaire six mois de prison ferme et 200 000 DA d'amende. Après plusieurs reports, l'universitaire se présente à la cour de M'sila. Jugement devant la cour d'appel de M'sila, il raconte : - Je m'appelle Ahmed Rouadjia. - Que m'importe, que tu sois chanteur ! répond le juge. - Ah, mais je ne suis pas, Monsieur le président, chanteur, mais professeur d'université. Le juge de la cour confirme le verdict de son collègue Gouasmi qui, lui, a été radié par la suite. L'universitaire a fait un pourvoi en cassation à la Cour suprême d'Alger. Le professeur dénonce : «Certains juges de l'arrière-pays ne sont pas seulement incompétents et corrompus jusqu'à la moelle épinière, ils sont aussi mal polis et arrogants» et d'ajouter : «Notre justice a besoin d'une réforme profonde.»