Asmaresp a vu le jour en 1994, à l'initiative de malades et parents de malades devant une détresse respiratoire en évolution et à cause de l'insuffisance des moyens complémentaires à la prise en charge médicale. Dès le début de sa création, Asmaresp a engagé un programme d'information, de sensibilisation et d'aide sociale et médicale aux plus démunis. Il est clair que pour toutes les personnes atteintes d'insuffisance respiratoire, il est primordiale de pratiquer un sport, comme nous le confirme M. Aroudj, premier vice-président de cette association. « La natation est le sport le mieux indiqué. Dans les années 1990, notre association avait obtenu des subventions afin que nos adhérents profitent de la piscine du 5 Juillet et de celle du centre féminin de Ben Aknoun. Hélas, les tarifs de ces piscines ont par la suite augmenté et les subventions diminuées. De ce fait, nous avons dû interrompre ces séances très bénéfiques pour les malades. » A noter qu'un documentaire intitulé « Le souffle dans l'eau », réalisé par Amar Tribèche, en collaboration avec Asmaresp avait été produit. Médicaments, bombes aérosols et concentrateurs (assistance en onygénothérapie à domicile) sont fournis par cette association aux démunis, grâce aux dons récoltés. Par ailleurs, les membres bénévoles d'Asmaresp n'ont pas ménagé leurs efforts, investissant lycées et écoles pour des actions de sensibilisation sur l'asthme. « Cela a duré 2 ans, nous confie Mme Lamoudi, secrétaire générale de cette association. Elèves et enseignants ont été sensibilisés au sujet de cette maladie. Les problèmes de la craie, véritable source d'allergie, ont également été soulevés. » Asmaresp pose le problème de la prise en charge médicale des insuffisants respiratoires par la sécurité sociale. « Les médicaments ne sont pas remboursés à 100% par la CNAS et l'asthme n'est pas considéré comme une maladie chronique », martèle Mme Lamoudi. « Vue la dégradation du pouvoir d'achat des malades et la cherté des médicaments, les asthmatiques et insuffisants respiratoires négligent leur traitement, aggravant leur cas. » Réhabilitée, la clinique de pneumoallergologique de Beaufraisier à Bouzaréah, laissée à l'abandon, est l'autre souci de cette association. « Notre souhait est de voir cette clinique réhabilitée et servir les asthmatiques et insuffisants respiratoires », s'écrie M. Aroudj, le vice-président. Autre cheval de bataille de cette association : construire un centre de repos pour les malades avec un mini-complexe sportif, un projet qui est à l'étude actuellement. Asmaresp 4, rue Boudjemaâ Bouchaïr La Vigie - Raïs Hamidou Tél. : 021 70.94.23./ 021 67.17.10.