La voix des personnes atteintes de maladies chroniques sera désormais portée très haut. La création d'un réseau d'associations de malades activant sur le terrain est prometteuse. Elles sont au nombre de huit qui ont décidé d'unir leurs efforts afin de poser la problématique du service rendu au patient algérien par le système de santé. Une première en Algérie et qui a eu de surcroît le soutien du président de la République. La rencontre « Le Printemps des Patients » qu'organisent les huit associations, l'association contre les maladies respiratoires (Asmaresp), l'association contre les myopathies, l'association Nour Doha d'aide pour les cancéreux, SOS hépatites, la fédération nationale des insuffisants rénaux(Fnir), les associations El Amel et El Fedjr d'aide aux cancéreux, et l'association du Syndrome Williams et Beuren les 28 et 29 mars prochain est placée sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans une conférence de presse animée, hier, à la Maison de la presse Tahar Djaout à Alger, les représentants des différentes associations ont mis l'accent sur l'importance de cet événement qui vient lancer le débat sur l'accès aux soins et la prise en charge des malades algériens. Le président de l'association SOS Hépatites, M. Boualag n'a pas manqué de préciser que ce réseau n'est qu'un maillon de la chaîne qui vient contribuer pour faire aboutir et asseoir, avec les responsables des différents secteurs (ministère de la Santé, la CNAS et le ministère de la Solidarité), « le système de prise en charge adéquat et efficace, en prenant en compte les acquis capitalisés ». « Il est aussi, selon lui, question de faire le diagnostic de la situation actuelle qui se caractérise par le manque d'équipements d'analyses biologiques, le manque d'information à l'utilisation des équipements, le manque de prévision en matière de traitements, (réactifs, kits de dépistage, médicaments) et le manque de moyens d'accueil. » « Cette rencontre, poursuit le conférencier, verra la participation de tous les acteurs concernés afin de réfléchir aux meilleures solutions pour améliorer cette prise en charge, laquelle doit passer, d'après lui, par un meilleur accès à la médication. C'est à dire à partir du moment où le malade franchit la porte d'un hôpital, d'un cabinet ou d'une clinique privée, jusqu'à sa sortie avec un résultat satisfaisant pour lui et ses proches, sur le plan médical et psychologique » a t-il indiqué, en précisant que cette rencontre se fixe pour objectif, entre autres, de créer un espace de débats et d'échanges permanents entre les malades chroniques et ceux qui sont chargés de leur assurer l'accès à la médication et une réelle prise en charge. Le réseau d'associations marquera ainsi son existence les 28 et 29 mars prochain pour un long parcours. Un calendrier sera fixé pour d'éventuelles actions au profit des malades chroniques. Sa première mission sera, par contre, le suivi sur le terrain des recommandations qui sanctionneront les travaux de cette rencontre. Elles se résument, entre autres, en la création d'un fonds national dédié aux malades chroniques, écourter et évaluer la durée d'attente pour l'accès aux soins, rapprocher le service de santé de qualité du citoyen là où il est, répertorier les malades chroniques afin de répondre par des soins de qualité et donner des chances réelles de traitement.