Pénalisée déjà par son emplacement sur l'avenue Aouati Mostefa, l'agence du Crédit populaire algérien se trouve toujours mal lotie en matière de stationnement. Un constat qui porte aussi un sérieux coup aux clients dont certains viennent souvent pour le retrait de grosses sommes d'argent qu'ils se trouvent contraints de trimbaler sur un long parcours avant de prendre leur véhicule, avec tout ce que cela suppose comme risques d'être pris dans l'étau d'une bande de délinquants. Malgré la présence des agents de l'ordre public dans les lieux, les citoyens ne cachent pas leur crainte surtout durant les heures de faible affluence. Alors que le stationnement dans les espaces situés aux alentours de l'agence sont toujours synonymes d'un procès-verbal, la direction du CPA a bien pris en compte les soucis de ses clients en décidant de louer quatre espaces de stationnement, comme c'est le cas d'ailleurs pour les multiples agences implantées dans la ville. Cependant, le coût de l'opération est loin d'être facile à digérer, car il faudra tenir compte de l'appétit féroce des services de l'APC qui ne manqueront pas de sauter sur l'occasion pour proposer des tarifs allant à l'encontre de toute logique. Pour sécuriser ses clients, l'agence de la CPA s'est vue proposée de débourser la somme de 2500 DA mensuellement pour une seule place, soit 10 000 DA par mois pour quelques mètres carrés sur un trottoir, chose que des citoyens simples s'offrent gratuitement sur la voie publique et sur des espaces appartenant à la municipalité elle-même. Le constat est facile à faire aux alentours de l'hôtel de ville ou des espaces sont squattés au mépris de la loi, alors que dans la ville, toujours en proie à une anarchie moyenâgeuse, des commerçants étendent les frontières de leurs « propriétés privées » jusqu'à accaparer, dans l'impunité totale, des espaces suffisamment larges pour accueillir des camions entiers, sans payer le moindre sous. La direction de l'agence CPA de l'avenue Aouati Mostefa, qui est prête à payer des droits de stationnement raisonnables, s'interroge toujours si elle se trouve pénalisée parce qu'elle a eu recours à des moyens civiques pour solliciter un espace sécurisé pour ses clients, qui sont avant tout des citoyens de la République, sinon comment expliquer la réaction de l'APC de Constantine qui rappelle curieusement le racket pratiqué par les pseudo-gardiens des parkings ?