Le procureur de la République près le tribunal de Tiaret a décidé, hier matin à l'aube, après une très longue audition qui a duré près de dix-neuf heures, la mise sous mandat de dépôt de l'ex-directeur des affaires religieuses de Tiaret pour «dilapidation de biens publics, mauvaise gestion et enfreint à la législation en matière de passation de marchés». Ce responsable est actuellement, notons-le, en poste à Ghardaïa. Un autre cadre de la même direction, par ailleurs président de la commission des œuvres sociales, a été écroué alors que plusieurs personnes avaient été mises sous contrôle judiciaire en attendant la suite de l'instruction. La wilaya, qui s'est constituée partie civile dans cette affaire, n'a pas encore été entendue par le magistrat instructeur. À proprement parler, cette énième affaire, qui cible le directeur des affaires religieuses, a trait à «des travaux d'aménagements et achats douteux» et intervient au lendemain du licenciement d'un cadre qui aurait refusé de signer des travaux fantaisistes.