Après un long interrogatoire qui aura duré près de vingt heures, le procureur de la République près la cour de justice de Tiaret a décidé, hier à l'aube, la mise sous mandat de dépôt de l'ex-directeur des affaires religieuses de la wilaya de Tiaret, actuellement en exercice au même poste à Ghardaïa. Dilapidation de biens publics, gestion incohérente et transgression à la réglementation en matière de conclusion de marchés, tels sont les griefs retenus contre lui dans cette affaire qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. Dès lors, un autre cadre de cette direction, désormais président de la commission des œuvres sociales, a fait l'objet d'une même sentence alors qu'une dizaine d'autres personnes impliquées dans ce dossier ont été mises sous contrôle judiciaire en attendant l'épilogue de l'instruction. Toutefois, la partie plaignante, à savoir la wilaya de Tiaret, n'a pas encore été entendue par le magistrat instructeur. Au demeurant, selon l'arrêt de renvoi de la justice, cette affaire, tirée à la surface suite à un licenciement d'un autre cadre qui aurait rejeté sa complicité dans la signature des travaux douteux, s'articule autour d'achats improbables et travaux d'aménagements. Néanmoins, autant rappeler que l'ex-directeur a bénéficié, il y a quelques mois, d'une relaxe à l'issue d'un procès en appel, pour une autre affaire. Par ailleurs, un lourd réquisitoire a été prononcé à l'encontre du maire de Sidi Abderrahmane, dans un procès en appel où le représentant du ministère public avait requis la peine maximale. Pour rappel, ce dernier avait été condamné la première fois, par le tribunal de Ksar Chellala, à la peine de 6 mois de prison pour une affaire de falsification de documents officiels.