L'effet de cette décision a été bouleversant dans plusieurs milieux et a été taxé de scandale du siècle à Tiaret. Au niveau de l'APC, on avance la thèse de la démission collective. Le reste de la majorité serait sous contrôle judiciaire et cela après de longues auditions de 160 personnes inculpées dans une affaire de dilapidation de deniers publics. Des rebondissements ont été signalés dans ce scandale qui a laissé plusieurs milieux pantois puisque cette affaire est étroitement liée aux préparatifs de la visite du président de la République à Tiaret, une visite qui n'a jamais eu lieu et qui a ouvert l'appétit à certains affairistes. En effet, l'ex- wali, Brahim Merad, actuellement wali de Boumerdès, aurait désigné l'ex- chef de daïra, Fichouche Rabie, actuellement en poste dans la wilaya de Sétif, à la tête d'une commission dont la tâche serait de préparer la visite du président de la République. A cet effet, une enveloppe de 53 milliards de centimes a été dégagée par les pouvoirs publics et la mauvaise gestion de cette coquette enveloppe, a pris le dessus, puisque le facteur temps a contraint les gestionnaires de cette enveloppe à recourir à d'autres procédures comme le gré à gré ne répondant guère aux normes régissant les marchés publics. On croit savoir que les correspondances dans ce sens ont fait le flux entre les décideurs et les exécutants, mais rien n'exclut «l'odeur de la tchippa» dans de telles affaires qui ont produit ce véritable scandale et l'opinion publique, faudrait-il le rappeler, attendait impatiemment la riposte de la justice sachant que la lutte anti-corruption menée par le président de la République et les services de la DRS a porté ses fruits. Certains «lobbies» ont fait main basse sur cette ville. Ce scandale a éclaté lorsque certains élus mécontents ont remis un retrait de confiance au P/APC, M. Omar Bekki, d'obédience RND. Sur les 23 élus que compte la commune, 18 élus ont signé ce retrait, le blocus a atteint son summum et on assisté à un véritable conflit. Hadj Bousmaha a exigé l'ouverture d'une enquête administrative qui a été concluante et a abouti à la suspension du P/APC pour que l'enquête soit diligentée par les services de la police judiciaire relevant de la Sûreté de wilaya de Tiaret qui ont déployé toutes leurs compétences pour mettre le doigt sur les zones d'ombre et remettre le dossier bien ficelé au procureur général près la cour de Tiaret lequel a désigné le tribunal de Theniet El-Had pour un tel jugement en raison de la qualité du P/APC résidant à Tiaret. Rappelons que le juge d'instruction a décidé ce 20 janvier 2010 la mise sous mandat de dépôt des 14 personnes en attendant leur prochaine comparution devant le même tribunal. Compte tenu des audition très avancées, cette affaire de dilapidation de deniers publics connaîtra d'autres proportions, puisque 18 milliards de centimes font objet d'une expertise très approfondie. Par ailleurs, on apprend de bonne source que deux experts judiciaires ont été dépêchés par le procureur général pour des missions bien déterminées au sein de l'APC de Tiaret, depuis près d'une semaine et d'autres élus ne sont pas à l'abri. L'actuel wali, M. Bousmaha, a bien fait de déterrer ce dossier explosif pour récupérer l'argent de l'Etat.