Selon Amina Rostimini, directrice du secteur des médias et des nouvelles technologies dans la zone franche des Emirats le « festival vise à renouer les contacts entre les différentes cultures régionales, et montrer au monde entier ce que le cinéma arabe a produit comme œuvres cinématographiques intéressantes ». La même interlocutrice souhaite que le Festival de Dubaï soit considéré comme le couronnement final de l'année cinématographique arabe, durant laquelle plusieurs festivités du même genre ont été organisées. Elle a cité les festivals de Marrakech, du Caire et de Damas. Plus de 85 films sont programmés, dont 38 sont arabes. Du Café européen aux Nuits de l'Orient en passant par le Regard sur l'Asie, toutes les cultures seront représentées lors de ce festival qui commence à prendre une proportion importante dans le paysage culturel moyen-oriental. Dans le chapitre des films étrangers, le choix s'est porté sur le documentaire Fahrenheit 9/11 de Michael Moore ainsi que d'autres réalisations à caractère politique et stratégique. Pour Ahmad Ben Biyat, directeur du festival : « Les organisateurs ont voulu mettre en relief le rôle du Festival de Dubaï dans le décryptage de l'actualité politique internationale et ses conséquences sur les conflits et sociétés arabes ». Le festival rendra également hommage à l'Afrique, avec la projection de nombreux films montrant la vie quotidienne des milliers de gens dans leur pays et les problèmes sociaux auxquels ils sont confrontés. « Cette fenêtre sur l'Afrique contribuera, selon M. Stevenson, président du festival, à faire connaître la vie et la culture africaines aux jeunes des pays du Golfe qui n'ont pas eu beaucoup d'occasions dans le passé d'interagir avec les intellectuels et les artistes de ce grand et beau continent. » Parallèlement à cet événement, des ateliers cinématographiques seront organisés au profit des jeunes réalisateurs arabes et émiratis en vue de mieux connaître les techniques de filmage et de montage et de réalisation. Un prix sera décerné pour le meilleur jeune réalisateur arabe par un jury composé de grands noms du cinéma arabe et occidental. Pour conclure, le président du festival a réaffirmé que l'Emirat de Dubaï n'est toujours pas intéressé par l'organisation d'un marché de l'industrie du cinéma pour l'instant. « Cela ne devrait pas avoir lieu avant cinq ans. Nous voulons prendre d'abord le temps de mieux faire connaître le festival de Dubaï dans le monde, le rendre incontournable et aussi prestigieux que celui de Cannes, de Berlin ou de Venise. » Après Hollywood, verra-t-on un jour la création de « Dubaï-wood » ?