La rencontre a été l'occasion pour présenter un nouveau produit alimentaire de volaille, fabriqué en Allemagne depuis cinq ans et introduit dernièrement en Algérie, et de débattre de ses bienfaits. La chambre de l'agriculture de la wilaya de Boumerdès a organisé, la semaine dernière, en collaboration avec la SNC Doudah, un séminaire sur la nutrition avicole. La rencontre a vu la participation d'investisseurs dans le domaine, venus d'une dizaine de wilayas, des vétérinaires et des fabricants d'aliments. Les professionnels du secteur ont pu débattre ainsi de «nouvelles techniques d'élevage à même de permettre un rendement meilleur à un coût réduit». La rencontre a été l'occasion pour présenter un nouveau produit alimentaire de volaille, fabriqué en Allemagne depuis 05 ans et introduit dernièrement en Algérie, et de débattre de ses bienfaits. «Les essais effectués sur le poulet de chair dans la région de Boumerdès ont donné des résultats probants : il fait gagner une dizaine de jours d'élevage et une grande quantité de viande supplémentaire. Son utilisation génère, par conséquent, un bénéfice considérable pour l'éleveur», témoignent des éleveurs qui l'ont utilisé. Cette occasion a été saisie aussi pour débattre de la situation de la filière en général. «Nous exploitons cette rencontre pour expliquer aux agriculteurs les mécanismes d'aide et d'assistance dont ils peuvent bénéficier», dit M. Ghaissimi Ali, président de la chambre agricole de Boumerdès. M. Ghaissimi nous dit qu'il y a seulement 500 aviculteurs inscrits au registre de la chambre, donc légaux. A coté, «il y en aurait peut-être le double, qui n'est pas agrée». Si la déclaration de l'activité auprès des services agricoles n'est pas obligatoire, le producteur doit cependant disposer d'un agrément sanitaire et d'un agrément des locaux que seuls lesdits services peuvent délivrer. La règle voudrait qu'il ne peut y avoir d'aviculteur non agrée. Les services agricoles et vétérinaires insistent beaucoup sur les conditions d'hygiène et regrettent qu'ils se retrouvent dans «l'incapacité à contrôler cette activité sur tout le territoire de la wilaya». De leur côté, certains éleveurs dénoncent une «concurrence déloyale de la part des aviculteurs non-agréés et la complicité de l'Etat qui ne prémunit pas les investisseurs légaux». «Nous effectuons des investissements lourds pour être dans le respect des normes et nous payons des impôts conséquents. Mais en face, nous avons des concurrents illégaux dont l'investissement est insignifiant et qui, par conséquent, cassent les prix», regrette-t-on. La production des aviculteurs non agréés atterrit généralement dans le marché formel, grâce notamment à la complicité de certains vétérinaires qui délivrent des certificats d'orientation à l'abattage, regrette le Dr Hamdi, un vétérinaire exerçant à Naciria. M. Ghaissimi, pointe du doigt, lui, les «poulaillers en serres» qui ne sont pas agrées, et ne peuvent pas être agrées parce qu'ils sont d'abord illégaux et ensuite ils ne répondent pas aux normes sanitaires. Si ces producteurs sont réellement intéressés par l'aviculture, ils doivent savoir qu'il existe des poulaillers en structures légères qui répondent à toutes les exigences sanitaires et de sécurité», dit-il. Ce responsable précise que la Chambre est en train de sensibiliser tous les aviculteurs pour les intégrer au circuit officiel. «Ce faisant, note-t-il, le producteur accède à beaucoup d'avantages, dont la vente de son produit à l'ORAC pendant les périodes de surproduction pour sa congélation en vue de l'écouler ultérieurement sur le marché. Il s'assure ainsi contre les fluctuations du marché, qui sont souvent en relation avec le coût de l'aliment, en se prémunissant par là même de la faillite». De nombreux intervenants estiment que les aviculteurs ont intérêt à s'organiser au sein d'une structure active. Des associations locales existent, certes, mais lorsqu'elles ne sont pas bien structurées, elles deviennent généralement inactives», regrette-t-on.