Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks, a quitté la prison jeudi dernier pour s'installer dans un manoir d'Ellingham Hall, à 200 km de la capitale britannique après le versement de la caution exigée pour sa libération conditionnelle par un tribunal de Londres. Ainsi, Assange a remporté une première victoire dans la longue bataille contre son extradition en Suède. «J'espère poursuivre mon travail et prouver mon innocence», a proclamé le fondateur de WikiLeaks. Ce dernier a été libéré jeudi, mais «sous conditions», après neuf jours de détention. Seulement au lendemain de sa remise en liberté, Assange a jugé de plus en plus probable son extradition vers les USA. Considéré comme l'ennemi public numéro un par de nombreux responsables américains, après les multiples fuites très embarrassantes pour Washington orchestrées par son site WikiLeaks, Julian Assange se croit en sursis. Il estime que derrière ces accusations (agressions sexuelles) qu'il rejette, se cachent les intentions des Etats-Unis de l'inculper. «Nous avons reçu des informations sur une inculpation secrète faite à mon encontre aux Etats-Unis. La question est dorénavant de savoir à quoi va aboutir cette inculpation et comment elle sera mise en œuvre», a-t-il déclaré, hier, aux journalistes massés devant le manoir. Par ailleurs, et selon un porte-parole de WikiLeaks, Assange avait quitté le tribunal sous la neige, dans la Land Rover blindée d'un ami qui l'a conduit vers sa résidence forcée pour sans doute de longs mois, en raison de la multiplicité des appels et recours attendus dans le cadre de la procédure d'extradition. Le prochain rendez-vous devant la justice est fixé au 11 janvier, quand sera décidée la date du jugement d'extradition.