La participation aux élections, la fraude et la gestion des futures assemblées locales ont été les principaux volets sur lesquels le docteur Saïd Sadi a centré ses interventions, hier, lors de sa tournée dans les daïras de Ouaguenoun, Makouda, Tigzirt et Azeffoun. Le leader du RCD, dans chacune de ses escales, en présence des candidats locaux des localités visitées, a exhorté la population à participer massivement au scrutin du 24 novembre. « Il n'y a qu'une forte participation aux élections qui permettra de faire barrage aux cercles occultes du pouvoir et faire échec à leur projet de destruction de la Kabylie », dira Sadi. Selon l'orateur, « la Sécurité militaire [au lieu du DRS qu'il ne cessait de marteler lors de ses précédentes sorties dans la région, ndlr] a préparé son complot pour déstabiliser la région ». La stratégie de la SM, aux yeux du président du RCD, se traduit par une tactique qui consiste à dissuader la population à aller voter, sinon voter pour les partis au pouvoir, le FLN notamment, avant de révéler que « pas moins de quatre ambassadeurs étrangers à Alger m'ont mis en garde contre la fraude que le pouvoir prépare ». Au sujet du FFS qui tourne toujours le dos à l'appel du RCD pour des alliances au sein des futures assemblées élues, l'orateur estime que ce sont les éléments ayant infiltré le FFS qui ont empêché l'aboutissement de cette initiative. « Pourtant, j'ai averti Hocine Aït Ahmed. » « La SM a tout fait pour faire échouer les tentatives d'alliance entre le RCD et le FFS », martèle-t-il. L'enjeu du prochain scrutin n'est pas d'une moindre importance, estime Sadi car « le mandat qui est en jeu n'est pas de 18 mois mais plutôt de 7 ans ». En effet, à travers cette élection anticipée, ce sont les futures élections municipales qui se préparent et « si les candidats du pouvoir gagneront cette élection, ils risquent de gagner celles de 2007 », a averti Sadi. Pour ce qui est de la gestion des assemblées locales, le numéro un du RCD met l'accent sur le rôle des gens qui sauront défendre leurs communes et leur wilaya (pour les élus à l'APW). Au chapitre du développement local des municipalités de la Kabylie, le leader du RCD évoquera devant le public, présent, la coopération internationale. « Des ONG, des représentants de l'Union européenne et du PNUD (instance onusienne) ont déjà montré leur disponibilité à financer des projets de développement dans les communes de la région à condition que la gestion des projets en question se fera d'une manière décentralisée. » « Les organisations internationales, européennes notamment, ne veulent pas passer par les pouvoirs centraux qui sont minés par la corruption. » Les budgets affectés aux communes de la Kabylie, déplore Sadi, n'ont pas servi à la réalisation de projets d'utilité publique mais à la corruption.