Le P/APC, M. Abzar, revèle que le marché sera délocalisé à Kourifa. Le marché hebdomadaire d'El Harrach, consacré à la vente de voitures, connaît une anarchie sans égale. En plus de l'espace dédié officiellement au stationnement des voitures, toutes les artères et ruelles attenantes à cette aire sont exploitées illicitement par des jeunes autoproclamés «mekassine» (employés chargés de prélever les droits d'accès au marché). Les automobilistes qui ne peuvent pas accéder au périmètre réservé à la vente se rabattent ainsi sur ces ruelles qui jouxtent le marché en s'acquittant, pour leur grand malheur, des droits de stationnement auprès de ces jeunes qui n'hésitent aucunement à brandir gourdins, machettes et autres armes blanches pour se faire remettre la somme requise. «Je suis arrivé à 8h au marché, et comme je n'ai pas trouvé de place à l'intérieur, j'ai dû stationner dans cette rue pour 200 DA», affirme, amer, un citoyen. Les tarifs d'entrée pratiqués au niveau de ce marché, dont la gestion a été cédée à un privé, sont de l'ordre de 600 DA. Ailleurs, les jeunes gardiens réclament aux automobilistes entre 200 et 300 DA pour une place de stationnement. Le plus intrigant est que cette pratique se déroule au vu et au su des autorités, mais sans qu'aucun daigne intervenir pour y mettre un terme. Le nombre de vendeurs de voitures garées en dehors du marché est devenu, au fil du temps, plus important que celui des vendeurs qui stationnent à l'intérieur. Vient se greffer à cette situation de désordre général la tenue, au sein même du périmètre de vente de voitures, un marché pour la vente d'articles d'habillement et un autre pour la pièce de rechange, ce qui n'est pas sans conséquence sur la fluidité de la circulation routière. L'hôpital Z'mirli assiégé … L'accès à l'hôpital Salim Z'mirli devient quasiment impossible. Malgré les sirènes tonitruantes, des ambulances qui essayent de se frayer un chemin entre les vendeurs à la sauvette et les nombreuses voitures, avancent à grand peine. Notons également que l'accès à la rocade sud devient pour la circonstance pareillement engorgé. Les usagers des transports en commun qui empruntent cette route pour rejoindre les localités de Baraki ou de Sidi Moussa se retrouvent pris entre le marteau des vendeurs et l'enclume des barrages des services de sécurité. Selon le président d'APC, M. Abzar, «pour régler définitivement le problème que pose ce marché, il a été prévu le lancement de travaux d'aménagement de toute la rue, en élargissant la chaussée et les voies d'accès aux usines.» «L'étude pour ce projet est toujours en cours», précise le P/APC qui affirme qu'à long terme le marché de voitures sera délocalisé à Haouch Barrouagui (Kourifa).