Une étude approfondie sur la communauté algérienne à l'étranger sera menée prochainement menée par des experts, a annoncé mardi le Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah. Ce dernier a précisé que le nombre d'Algériens établis à l'étranger et inscrits au niveau des services consulaires "dépasse les 1,7 million". Peu, très peu de passerelles lient les Algériens installés à l'étranger à leur pays, reconnaît Halim Benatallah. De ce fait, l'Algérie ne profite nullement des talents et compétences dont regorge la communauté Algérienne à l'étranger. Une communauté qui fait le bonheur des pays d'accueil et participe rarement aux efforts de développement de son pays natal. A qui la faute ? Pour Halim Benatallah, "la communauté algérienne à l'étranger manquait d'organisation". Il ajoutera même que "l'impact des carences enregistrées en la matière peut entrainer des ingérences politiques dans les affaires de la communauté". "Les compétences nationales établies à l'étranger sont disposées à contribuer au développement du pays. Cependant, le climat n'est pas encore propice dans plusieurs secteurs contrairement à la Santé et à l'Enseignement supérieur", a-t-il encore indiqué. Dans ce contexte, l'Algérie risque de perdre ses compétences car de plus en plus d'Algériens installés à l'étranger sont naturalisés par les pays d'accueil. Pour preuve, les Algériens binationaux établis à l'étranger atteindront un taux de 80% durant la prochaine décennie, explique H. Benatallah qui a précisé qu'ils se situaient actuellement entre 40% et 60%. Face à cette situation, H. Bentallah à expliqué, mardi à Alger, à la commission des Affaires étrangères de l'APN que l'installation du conseil consultatif pour la communauté nationale à l'étranger est une "priorité politique". "Sa composition nécessite toutefois davantage de temps pour éviter tout échec dans sa mission", a-t-il déclaré en dernier lieu.